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Paris : le top des restos grecs

Zagros est l'un des meilleurs endroits de la capitale pour se régaler de saveurs hélléniques.[M. Meichler / Direct Matin]

C’est l’une des destinations préférées des Français. La Grèce, son soleil, ses îles, ses vestiges antiques… Mais nul besoin de partir en voyage pour profiter des charmes de la gastronomie hellénique. Feuilles de vigne, moussaka, olives… Cette cuisine méditerranéenne a de brillants ambassadeurs à Paris.

 
Le plus street-food : Filakia
 
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[Crédits : Filakia]
 
C’est l’une des seules tables parisiennes qui proposent des souvlákis. Ces savoureux sandwichs faits de pain pita sont garnis de crudités et de viandes marinées et grillées (au choix, bœuf ou poulet). La version végétarienne est réalisée avec des boulettes courgettes-herbes-feta. En guise d’accompagnement, frites, salade fraîche ou délicieuses pommes de terre confites. On recommande la très réussie citronnade maison, ni trop acide ni trop sucrée.
 
Ouvert depuis janvier 2014, Filakia, qui en grec signifie "baisers", tourne grâce à l’énergie de Chloé, Benjamin et Julien, trois amis qui se sont rencontrés dans les cuisines des restaurants de Cyril Lignac. Leur idée : mettre en valeur la recette grecque du souvláki, composé de produits frais, dans une enseigne street food rapide et agréable. On commande au comptoir avant d’aller s’installer à sa place. 
 
L’endroit n’est pas grand, souvent bondé, mais très chaleureux. A l’arrivée des beaux jours, Filakia installe quelques tables devant sa vitrine, dans une rue pavée et calme.
 
Filakia, 9, rue Mandar (2e).
 
 
Le plus raffiné : Mavrommatis
 
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[Crédits : M. Meichler / Direct Matin]
 
 
La légende raconte qu’il est arrivé à Paris depuis son village chypriote, en 1977, avec à peine 1 000 francs en poche. Quatre ans plus tard, après avoir appris le français et être passé par l’école Lenôtre, Andreas Mavrommatis ouvre un premier établissement. Ses recettes, qui mixent cuisines grecque et française, connaissent le succès. Le restaurant possède aujourd’hui trois restaurants et huit traiteurs dans la capitale. Mais c’est la table qui porte son nom, lancée en 1993, qui reste la plus réputée.
 
On y trouve les ingrédients méditerranéens – artichauts, aubergines, poulpes, encornets, calamars, safran – subtilement mis en valeur et d’une irréprochable fraîcheur. Le chef invente des plats contemporains, inspirés par des goûts helléniques. Une signature raffinée mais jamais prétentieuse qui lui vaut quelquefois le compliment de meilleur restaurant grec de France. Il faut compter entre 40 et 50 euros pour le repas, 72 pour le menu découverte composé de six plats.
 
Mavrommatis, 42, rue Daubenton (5e).
 
 
Le plus fourni : Kilikio
 
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[Crédits : Kilikio]
 
Ils s’appellent Kritonas, Ivan et Stavros. Début 2011, constatant que se procurer des produits grecs de qualité à Paris relevait du défi, ces trois amis décident de lancer une épicerie fine dédiée au meilleur de leur gastronomie. Il faut attendre l’automne 2014 pour que le magasin ouvre. Le temps pour Stavros, qui vit à Athènes, de dénicher des fournisseurs locaux et pour le Belge Charles Kaisin de s’occuper du design du lieu. Le résultat ne passe pas inaperçu, une mosaïque multicolore pixellise la pièce.
 
Les produits sont installés sur des étagères métallisées : caviar d’aubergines, huile d’olive du Péloponnèse, miel de thym, figues séchées, olives de Mytilène, herbes, infusions et biscuits de Crète, pâtes, feta, truite fumée… Tout est appétissant et authentique. On y retrouve les spécialités de toutes les régions, voire de toutes les îles du pays. De temps en temps, l’épicerie organise des ateliers dégustation. Et chaque midi, Kritonas, chef qui a notamment fait ses classes chez Pierre Hermé, élabore, à partir d’ingrédients hélléniques maison, de gourmandes formules entrée-plat ou plat-dessert, à emporter.
 
Kilikio, 34, rue Notre-Dame-de-Nazareth (3e).
 
 
Le plus cosy : Ikio
 
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[Crédits : M. Meichler / Direct Matin]
 
La décoration du lieu, signée de l’agence Nomen, donne envie de s’attarder dans cet espace agréable et lumineux, qui ouvre l’appétit. Au centre, deux grands abat-jour lancs où courent des fleurs bleues éclairent une table allongée, en marbre. C’est là que, le midi, une dizaine de personnes maximum peut s’installer, pour déguster quelques feuilletés, des boulettes, des choux farcis ou de la moussaka qu’a préparés sur place Stella, l’une des propriétaires.
 
Avec son mari Takis et sa fille Lida, ils ont quitté le restaurant qu’ils géraient au centre d’Athènes pour ouvrir cette épicerie-traiteur parisienne, il y a un an. La feta, le jambon sec, le fromage à l’encre de seiche de Naxos, le ketchup de tomates vertes, les yaourts grecs, les biscuits, les tapenades... la variété et la fraîcheur des produits emballent. Surtout, les thés et les infusions sont plébiscités. 
Désaltérants et parfumés, ils se composent d’herbes d’Hippocrate, des plantes médicinales.
 
Ikio, 2, rue Milton (9e).
 
 
Le plus caché : Zagros
 
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[Crédits : M. Meichler / Direct Matin]
 
C’est l’une de ces adresses, modestes et efficaces, sur lesquelles on tombe par hasard et qui fonctionnent grâce au bouche à oreille. Dans ce coin du 20e arrondissement encore populaire, Zagros s’est bâti, depuis vingt-cinq ans, la réputation solide d’une institution de quartier d’où l’on ressort rassasié et d’humeur pétillante. Le décor est simple : nappes en papier, tapis anciens accrochés aux murs, comptoir étroit au-dessus duquel sont suspendus verres à pied et où trônent des bouteilles en tout genre. Zagros désigne à l’origine une chaîne de montagnes du sud-ouest de l’Iran, vivier de la population kurde, anciennement nomade et qui s’y est sédentarisée.
 
Ali Ayverdi, le chef cuisinier du restaurant issu de ce peuple, régale ses clients de plats traditionnels sans prétention, grecs et kurdes. Tarama, caviar d’aubergine, bureks et feuilles de vigne précèdent de savoureuses grillades, cuites au charbon de bois, ou des brochettes d’agneau mariné, la spécialité de la maison. A l’approche des beaux jours, les salades de printemps viennent colorer la carte. Bon marché et agréable, Zagros fait figure de restaurant honnête, où l’impeccable cuisson des viandes enchante autant que l’ambiance chaleureuse qui y règne. Et le tout arrosé d’un léger vin rosé.
 
Zagros, 58, boulevard de Ménilmontant (20e).

 

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