La civilisation de la vallée de l'Indus pourrait être à l’origine d’une invention fondamentale dans l’histoire de l’humanité : celle des toilettes. Et leur culture n’a pas fini de livrer tous ses secrets…
Dans un ouvrage à paraître en décembre, Andrew Robinson, chercheur à la Société Londonienne d’études asiatiques revient sur l’histoire de ce peuple aussi mystérieux que méconnu qui a prospéré entre 5 000 et 1 900 ans avant J.C.
Les Indus vivaient dans une zone géographique regroupant l’actuel Pakistan, le sud-ouest de l’Afghanistan et le nord-est de l’Inde, au bord de la rivière Indus à laquelle ils doivent leur nom.
Inventeurs des toilettes
L’auteur de l’ouvrage indique qu’au Pakistan les archéologues ont mis au jour les plus vieilles toilettes du monde connues à ce jour. S'apparentant à des assises ou des urinoirs de pierre prenant la forme de tuyaux sortant du sol, ces toilettes étaient connectées à un système de drainage des eaux usées, qui courait le long des rues. Le système était couvert par des briques afin de le cacher de la vue des citadins.
Nombreux artefacts
Les chercheurs ont également découvert de nombreux artefacts prouvant l'avancement de la civilisation de la vallée de l'Indus. Des vestiges d'édifices ainsi que des bijoux et des pierres taillées, sur lesquelles on peut lire de nombreuses inscriptions, ont ainsi été retrouvés comme le rappelle le Daily Mail.
Déchiffrer le code
Mais les Indus n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Les chercheurs s’attellent en effet à déchiffrer les textes millénaires qu’ils ont rédigé. Composés de 400 à 600 caractères gravés, ces écrits incluent un symbole que les scientifiques décrivent comme une licorne.
Jusqu’à présent, leurs travaux n’ont permis de découvrir que trop peu de choses quant à la signification de cette série de signes même si des progrès significatifs ont été réalisés au cours de la dernière décennie.
Le sens de leur écriture a ainsi pu être élucidé. Selon le positionnement des personnages sur les écrits, la civilisation perdue de la vallée de l'Indus recopiait ses textes de la droite vers la gauche, comme les Arabes.
Appel public
Pour aider et faire avancer la recherche, l’université technique de Berlin a également mis en ligne un corpus électronique de textes indus. Un recueil accessible à tout un chacun pour tenter de cracker le code quadri-millénaire des Indus.
Dans le même temps, l’Université de Washington à Seattle a entrepris une analyse électronique des écrits pour trouver des motifs dans cet enchevêtrement de symboles.
Cette étude a permis aux chercheurs de découvrir que le langage présentait des similitudes avec celui de la civilisation Sumérienne.