Après celui de Dieu, s’il est un nom et un être le plus vénéré, c’est bien Abraham, le père des croyants à qui Dieu lui-même promet : «Je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel et que les grains de sable sur le bord de la mer.»
Père des Juifs (par Isaac), des Arabes (par Ismaël), des chrétiens (par Jésus). De son pays aujourd’hui dévasté, l’Irak, Abraham tout joyeux d’avoir compris qu’il n’y a qu’un seul Dieu et d’avoir entendu sa parole, se met en route vers la Terre promise, la Terre sainte, Palestine ou Israël.
Il rencontre le prêtre païen Melchisédech sur la colline de Salem, à l’endroit où s’érigera la cité de David, Jérusalem, la ville sainte.
Il meurt, nous dit la Bible, «vieux et rassasié de jours», béni de Dieu et des hommes.
C’était il y a presque 4 000 ans. Ce prénom, perpétuellement utilisé par la communauté juive, le sera aussi par les protestants.
Parole d’Abraham :
«Dieu y pourvoira, mon fils !»
Courte prière d’Abraham à Mambré :
«Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, veuille ne pas passer près de ton serviteur sans t’arrêter.» (Genèse 18)
Éphéméride du 20 décembre :
En 1848, Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873) prête serment comme président de la République en ces termes : «En présence de Dieu et du peuple français, représenté par l’Assemblée nationale, je jure de rester fidèle à la République démocratique, une et indivisible.» La relation à Dieu et à l’Eglise de celui qui deviendra Napoléon III est étonnante.
Il soutient, puis combat le pape Pie IX (1792-1878). Sa chute correspondra d’ailleurs avec celle des Etats pontificaux. Il fera restaurer nombre d’églises en France et en Acadie. En 1861, un certain ouvrier du nom de Gandon, par ailleurs pourfendeur des catholiques, écrit un ouvrage au titre incroyable : Napoléon III, fils aîné de l’Eglise, proclamé chef de la religion chrétienne par la tradition, l’Evangile et l’histoire.