Les chars de la 2e DB dans Paris, les FFI, de Gaulle descendant les Champs Élysées... ces images évoquent la libération de Paris. Un évènement mineur d'un point de vue militaire, mais de premier ordre sur le plan symbolique. Dans "La libération de Paris" (Tallandier), Jean-François Muracciole offre de nouvelles clefs pour apprécier cette semaine cruciale sur le plan politique.
Quelle approche prenez-vous dans votre ouvrage pour traiter de cet évènement ?
La libération de Paris y est traitée dans une perspective globale: militaire bien sûr (où l'on s'aperçoit que, de ce point de vue, l'événement est tout à fait mineur), mais aussi politique (Paris comme enjeu principal de la prise du pouvoir; la question du parti communiste; les divisions de la Résistance) et diplomatique (les relations entre de Gaulle et les Alliés).
Libérer Paris était-il si décisif que cela dans le cours de l'Histoire ?
La libération de Paris est essentielle eu égard au caractère centralisé du pouvoir en France: tenir Paris, c'est largement tenir la France. En outre, l'importance symbolique est tout aussi primordiale en renvoyant aux grands événements politiques parisiens du 19e siècle.
En quoi votre livre se différencie-t-il des autres ouvrages parus sur le sujet ?
Il s'en différencie précisément par la volonté de replacer l'événement dans un cadre global et comparatiste. La comparaison avec le sort tragique de Varsovie au même moment éclaire sur la différence fondamentale de la nature des guerres à l'Est et à l'Ouest.
Pourriez-vous résumer votre ouvrage en une seule phrase ?
Evènement tout à fait mineur d'un strict point de vue militaire, la libération de Paris fut perçue par les contemporains comme un événement considérable, symbole du début de la fin du IIIe Reich.
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