Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, affirme dans un entretien à Femme Actuelle qu'elle n'envisage pas en cas d'accession à l’Élysée de nommer ministre sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, pour raisons familiales mais aussi à cause de son inexpérience supposée.
Dans cet entretien, dont des extraits ont été diffusés lundi, Marine Le Pen répond à la question «trop inexpérimentée ?» concernant la députée du Vaucluse : «Oui probablement, probablement, mais le simple fait qu'elle soit ma nièce poserait un problème», affirme l'eurodéputée. «La place de ma nièce est députée. Je ne lui dois rien. Enfin, je ne lui dois rien... A personne d'ailleurs, je ne dois rien à personne!», se reprend Marine Le Pen.
«Je n'ai d'ascenseur à renvoyer à personne. Je me déterminerai en fonction de l'intérêt des Français et de la manière dont se sera dessinée ma majorité présidentielle», poursuit la présidente du FN. De sa nièce, elle dit aussi qu'«elle ne mérite pas cet excès d'opprobre. Elle est jeune, elle est assez raide, c'est vrai, un peu comme la jeunesse française, la jeunesse française est assez raide, elle se raidit en tout cas.»
Le «côté gadget» de la parité
Tante et nièce s'étaient opposées en décembre sur la question du remboursement de l'IVG, la première demandant à la seconde d'éviter les «chicayas». Marine Le Pen trouve par ailleurs «un côté gadget» à l'idée d'un gouvernement paritaire. «Je prends des femmes parce qu'elles sont compétentes et que c'est là que je veux les voir». «Des quotas pour les femmes, je trouve ça presque blessant, les grandes femmes politiques dans notre pays n'ont pas eu besoin de la parité pour émerger, et celles qui ont émergé comme ça elles ont vite disparu», ajoute Marine Le Pen.