Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a assuré lundi qu'il n'avait «pas d'adversaire à gauche», jugeant aussi qu'Emmanuel Macron, «c'est le programme de Fillon, le sourire en plus».
«Je me concentre sur le fait que l'adversaire, c'est d'abord la droite», a-t-il affirmé, défendant «le clivage droite-gauche» qui «fonde les principes d'une démocratie en bonne santé», et dont Emmanuel Macron souhaite s'abstraire. «Tout ce qui efface le clivage droite-gauche pour finalement basculer dans un clivage entre le bon et le mauvais, le vrai et le faux, (...) tout cela est très dangereux pour la démocratie».
«Je considère aujourd'hui que ma place est au centre de la gauche», a affirmé le candidat socialiste, regrettant que la tentative de rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon ait avorté. «Maintenant il est candidat, c'est clair», a-t-il dit, mettant en garde contre la possible absence de la gauche au second tour de la présidentielle qui serait «extrêmement dangereuse pour le pays, parce que la droite que nous avons est une droite brutale et que le centre droit que propose Emmanuel Macron est un centre droit qui ne propose rien d'autre finalement que le programme de M. Fillon, le sourire en plus».
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Le député des Yvelines s'en est pris aussi au financement de la campagne du candidat d'En Marche!, fustigeant son manque de transparence. «Quand on a des centaines de dons, extrêmement importants, il est intéressant de savoir si plusieurs de ces dons ne viennent pas d'un conseil d'administration de telle grande banque, du conseil d'administration de tel groupe». Il a aussi contesté l'affirmation d'Emmanuel Macron selon laquelle sa campagne ne bénéficierait pas de financement public et ne reposerait que sur les donateurs. «Je rappelle qu'un don est au deux tiers défiscalisé», a-t-il dit. «Donc c'est faux de dire que ne c'est pas de l'argent public».