Le candidat écologiste Yannick Jadot a présenté mercredi 11 janvier son programme pour la présidentielle, «la France vive», qu'il a qualifié de «constructif et positif», dans lequel il prévoit la sortie du nucléaire d'ici 2035, un revenu de base et une réforme fiscale de grande ampleur.
Yannick Jadot, qui a remporté la primaire organisée par Europe Ecologie-Les Verts espère provoquer «un vote d'adhésion et d'espoir, un vote d'action et de réconciliation avec la politique et l'action publique».
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Divisé en sept grands chapitres qui comprennent 76 mesures en tout, le programme fait évidemment la part belle à l'écologie mais aussi à l'innovation et à la mise en place d'une réforme constitutionnelle.
Une «République écologique»
Il reprend à ce titre une proposition de Cécile Duflot : inscrire à l'article 1er de la Constitution la notion de «République écologique». Mais prévoit aussi de réduire l'Assemblée nationale à 400 députés «élus à la proportionnelle, avec 20% de jeunes de moins de 30 ans» ou de donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales.
Yannick Jadot défend une «sortie progressive et définitive du nucléaire d'ici 2035» avec des fermetures de réacteurs dès cette année. Il souhaite également revoir à la hausse les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (30% en 2020, 50% en 2030), via notamment la sortie du diesel, et «diviser par deux notre production de déchets par habitant à l'horizon 2030».
Sur le terrain économique et social, le député européen préconise la création d'un «Small business Act» réservant la moitié des marchés publics à des PME et PMI localisées en France, mais aussi une revalorisation du Smic à 1.800 euros bruts, l'extension du RSA aux 18-25 ans et la réforme du Régime social des indépendants.
Plus classique dans un programme écologiste, la légalisation du cannabis, l'accès à la PMA pour toutes les femmes, la réduction des durées de prescription dans les violences faites aux femmes, le renforcement du droit à mourir dans la dignité et la réouverture de la réflexion sur une nouvelle réduction du temps de travail.