François Fillon a réagi mercredi matin lors d'un déplacement en Gironde aux accusations du Canard Enchaîné selon lesquelles sa femme Pénélope aurait occupé un emploi fictif auprès de lui comme assistante parlementaire. Le parquet national financier a ouvert une enquête sur cette affaire qui pollue la campagne du candidat Les Républicains.
«Je vois que la séquence des boules puantes est ouverte. Je ne ferai pas de commentaire parce qu'il n'y a rien à commenter. Et je voudrais simplement dire que je suis scandalisé par le mépris et par la misogynie de cet article», a-t-il lancé lors de Merignac où il retrouvait son rival de la primaire, Alain Juppé.
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Le journal satirique accuse, dans son édition parue ce mercredi, Pénélope Fillon d’avoir touché près de 500.000 euros sur plusieurs années en tant qu’assistante parlementaire d'abord de son mari puis de son suppléant.
Une grande discrétion
L’épouse du candidat de la droite aurait travaillé à ses côtés de 1998 à 2002 lorsque ce dernier était député de la Sarthe. Après son entrée au gouvernement en 2002, Pénélope Fillon est restée quelques mois assistante parlementaire de son suppléant, Marc Joulard.
Rien n’empêche un parlementaire d’embaucher un proche comme collaborateur, à condition bien-sûr qu’il ne s’agisse pas d’un emploi fictif. Selon le Canard Enchainé, Pénélope Fillon se serait montrée plus que discrète à l’Assemblée nationale. A telle enseigne qu’une collaboratrice de François Fillon à l’époque affirme «n’avoir jamais travaillé avec elle».
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Levée de boucliers du camp Fillon
Ces accusations ont suscité dès mardi soir une levée de boucliers dans le camp Fillon. Thierry Solère, porte-parole du candidat des Républicains a ainsi souligné qu’il est «fréquent que les conjoints des parlementaires soient leurs collaborateurs». Et Benoist Apparu de se risquer à détailler les revenus perçus Pénélope Fillon : «500.000 euros sur huit ans, ça fait 62.000 euros pas an, c’est 5.000 euros brut par mois, soit 4.000 euros net. C’est à peu près la rémunération d’un assistant parlementaire».
Le parquet national financier a ouvert une enquête. L'enquête a été ouverte pour «détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits» et confiée à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). En début de soirée, François Fillon a estimé dans un communiqué que cette enquête «permettra de faire taire une campagne de calomnie». Il a demandé à être reçu «dans les plus brefs délais» par le parquet national financier.