Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche, a demandé mercredi à François Hollande "de clarifier ses intentions", après les déclarations de quelques proches du chef de l'Etat insinuant qu'il pourrait "se soustraire aux primaires citoyennes".
Evoquant une opération concertée "pour préparer les esprits à ce qui serait l'ultime reniement du quinquennat", Benoît Hamon enjoint donc dans un communiqué François Hollande à "clarifier ses intentions et dire s'il veut se soumettre ou échapper au vote des électeurs de gauche qui lui avaient confiance lors des primaires de 2011".
"En anéantissant le processus de rassemblement que constituent les primaires", la décision de François Hollande de renoncer à la primaire pour se lancer de son côté à l'élection présidentielle "sonnerait le glas du dernier espoir de qualifier la gauche au second tour", avertit encore l'ancien ministre de l'Education.
A lire aussi : Quand aura lieu la primaire de la gauche ?
"Peur du verdict des urnes"
Raillant "la peur du verdict des urnes" des proches de François Hollande, Benoît Hamon s'est également ému du "manquement à la parole donnée" et du "passage en force" qui "deviendraient la signature du quinquennat". Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée, ou encore Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, ont instillé en début de semaine l'idée que la primaire, sous sa forme actuelle, ne "permet pas le rassemblement" ou encore "ne sert à rien". "Le président de la République sortant ne peut pas aller devant la primaire", a de son côté plaidé l'avocat Jean-Pierre Mignard, un autre familier de François Hollande.