A quelques heures de la fin de la campagne du premier tour de la primaire de la droite et alors que François Fillon opère une nette progression dans les sondages, Alain Juppé, lâche ses coups.
«François Fillon se présente comme le candidat qui a le programme le plus audacieux. Moi, je dis que c'est le programme le moins crédible» a lancé Alain Juppé, toujours favori selon de derniers sondages.
«Quand il était Premier ministre, entre 2007 et 2012, le gouvernement a supprimé 150.000 emplois (publics, NDLR) pendant un quinquennat. Aujourd'hui il nous en annonce trois fois plus. Cela ne se fera pas. Il n'est pas possible de supprimer 500.000 - les chiffres ont varié, d'abord c'était 600 - fonctionnaires ou emplois publics», a insisté le maire de Bordeaux, qui a fait de la question de l'objectif de suppression de fonctionnaires son principal axe contre lui.
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«On nous dit «on va augmenter la durée du travail». D'abord on ne va pas d'un coup de baguette magique, brutalement, passer de 35 à 39 heures. Moi je propose que ce soit négocié aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Et de toute façon, si on passe à 39 heures il faut payer 39 heures, ce qui va constituer pour toutes les collectivités publiques une dépense immédiate considérable. Et à ce moment-là, on ne tiendra pas une idée majeur de François Fillon qui est de réduire le déficit et la dette», a assuré Alain Juppé.
«Une incohérence dans ce projet»
«Il y a là une incohérence dans ce projet. C'est très bien de dire «je suis le plus fort, je suis le plus audacieux, je vais renverser la table». Moi je n'y crois pas et je crois qu'il faut des propositions ambitieuses, les miennes le sont, mais crédibles».
«Cette allure qu'il se donne du pourfendeur, de l'homme de la rupture, ne correspond pas à la réalité». Alors «Imposture», comme l'a dit Jean-François Copé pendant le dernier débat ? «Je n'utiliserais naturellement pas ce mot, je n'aime pas les excès de langage» a dit Alain Juppé.