Selon plusieurs proches de François Hollande et de la ministre, cités par Le Parisien, Najat Vallaud-Belkacem n'exclurait pas une candidature à la primaire du PS, organisée en janvier prochain.
La ministre de l'Education a fait une rentrée remarquée, cette semaine dans les médias, en contredisant ouvertement Manuel Valls. Najat Vallaud-Belkacem a ainsi dénoncé jeudi sur Europe 1 «la prolifération» des arrêtés anti-burkini par les municipalités. Des interdictions que la ministre qualifie de «dérive[s] politique[s]» qui «libère[nt] la parole raciste». Et ce, alors que le Premier ministre avait soutenu publiquement les mairies concernées le 17 août dernier.
D'importants appuis politiques
Najat Vallaud-Belkacem semble ainsi sortir de la mêlée. Jusqu'à envisager une candidature à la primaire du PS, selon plusieurs de ses proches cités par Le Parisien ce vendredi. Seule condition : ne pas marcher sur les plates bandes de François Hollande. La ministre serait donc prête à se lancer si et seulement si le président de la République renonçait à briguer un deuxième mandat.
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Si tel était le cas, Najat Vallaud-Belkacem aurait plusieurs avantages en sa faveur. La ministre est en effet très appréciée au sein des militants PS et bénéficie d'appuis politiques importants, dont celui de François Hollande, notamment. Reste, enfin, sa jeunesse, qui pourrait assombrir les projets d'Emmanuel Macron. Selon un proche du président de la République, Najat Vallaud-Belkacem serait, comme le ministre de l'Economie, «dans le combat de générations». Et un proche de l'Elysée de poursuivre : «Najat, c'est la petite souris que personne ne voit venir, ils sont dans le mépris des femmes».