Jamais le parti n’avait obtenu de tels résultats. Le Front national est arrivé en tête dimanche soir dans six régions, raflant 30,8 % des suffrages sur l’ensemble de la France métropolitaine.
Concrètement, ce sont donc quelque 7 millions de Français qui ont voté pour le parti frontiste. Symbole de cette percée, Marine Le Pen a recueilli 42,6 % des voix en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Elle devance ainsi de plus de 18 points le candidat Xavier Bertrand (LR), arrivé deuxième. Un «résultat magnifique», selon la présidente du FN, qui a assuré l’accueillir «avec humilité». Elle a ensuite appelé à en finir avec un «système à bout de souffle fait d’incompétence et de connivence» en votant massivement dimanche prochain pour le parti frontiste.
Marion Maréchal-Le Pen en tête en PACA
Autre offensive majeure, Marion Maréchal-Le Pen s’est imposée en Provence-Alpes-Côte-d’Azur avec 41,6 % des suffrages, en avance de plus de 17 points sur son principal concurrent, Christian Estrosi. La jeune députée, qui a promis de quitter l’Assemblée nationale si elle était élue, s’est félicitée d’un «score absolument historique». Les deux figures de proue du parti ont ainsi remporté leur pari dans ces régions hautement symboliques, largement mises en avant durant la campagne.
Egalement scrutée par les observateurs, la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne a elle aussi offert un très bon score au FN, avec plus de 35 % des voix pour Florian Philippot. Mais le parti a par ailleurs tiré son épingle du jeu dans des régions où il était beaucoup moins attendu, conduisant les cadres du mouvement à revendiquer le statut de «premier parti de France».
En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Louis Alliot a recueilli plus de 30 % des voix, devant la socialiste Carole Delga (25 %), pourtant donnée gagnante par les sondages. Enfin, le FN est aussi arrivé en tête en Bourgogne-Franche-Comté, ainsi qu’en Centre-Val-de-Loire.