Comme en 2004, le second tour des régionales se jouera à trois en région parisienne concernée elle aussi par le vote FN. L’extrême droite se maintient ainsi en troisième position (18 %) derrière Les Républicains (31 %) et le Parti socialiste (25 %).
Ce dernier peut désormais compter sur un report de voix au second tour des sympathisants écologistes, Front de gauche et Lutte ouvrière. Quant aux Républicains, partis unis avec les centristes dès le départ, ils espèrent confirmer et récupérer encore quelques voix à droite, notamment au parti Debout la France. La droite serait alors en capacité d’arracher la région aux mains de la gauche de Jean-Paul Huchon depuis 1998. Le duel LR-PS promet donc d’être très serré avec le FN juste derrière. Pour faire la différence, les partis devront mobiliser davantage les électeurs, dont près de la moitié ne se sont pas rendus dans les isoloirs dimanche.
Valérie Pécresse (LR) en tête
J’appelle tous ceux qui ont voté pour notre liste à rester mobilisés & à convaincre le maximum d’électeurs de nous rejoindre pour le 2e tour
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 6 Décembre 2015
Claude Bartolone (PS) en embuscade
Claude Bartolone a tenu bon. Le candidat socialiste accède au second tour avec 25 % des suffrages environ, et s’est dit «fier d’avoir réussi à contenir la morsure du Front national». S’il n’a jamais été en tête des sondages durant la campagne (il était même talonné de près par le FN), l’étape la plus importante commence maintenant pour le président de l’Assemblée nationale. Il va devoir nouer des alliances très rapidement avec les autres candidats de la gauche afin de bénéficier du report des voix de leurs électeurs.
L’ex-président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a ainsi appelé «au rassemblement total, aux voix de gauche et écologistes, ainsi qu’à tous les progressistes». Ce réservoir représenterait environ 15 % des voix, et lui permettrait donc de croire en ses chances. En 2010, le président PS sortant de l’époque, Jean-Paul Huchon, n’avait récolté que 25 % des votes au premier tour derrière Valérie Pécresse (27 %). Mais il s’était ensuite largement imposé au second tour avec 67 % des suffrages.
L'Ile de France est 1 terre de liberté, d'égalité de fraternité & de progrès. Elle l'a encore montré ce soir #Regionales2015 #IDF #AvecBarto
— Claude Bartolone (@claudebartolone) 6 Décembre 2015
Wallerand de Saint-Just (FN) en demie-teinte
Ce n’est pas un raz-de-marée. Moins connu que d’autres ténors du FN, Wallerand de Saint-Just accède au second tour avec 18 à 20 % des voix, un score inférieur à la moyenne nationale du parti. C’est la première fois depuis 2004 qu’un candidat frontiste s’invite dans une triangulaire dans la région. A l’époque, Marine Le Pen avait recueilli 12,26 % des voix au premier tour. Si sa victoire au second tour semble improbable, il espère cependant, grâce aux thèmes de campagne de la sécurité et de l’immigration obtenir plus d’une quinzaine de sièges (sur les 209 de l’hémicycle régional). «Notre défi était de faire notre retour sur la scène du conseil régional et il est relevé», s’est-il réjoui dimanche.
"Nous flirtons avec les 20% et c'est déjà un score considérable en Île-de-France." @France3Paris
— W. de SAINT JUST (@wdesaintjust) 6 Décembre 2015
Emmanuelle Cosse (EELV) quatrième
Emmanuelle Cosse: "partout en France nous recherchons le rassemblement de la gauche et des écologistes" #EELV pic.twitter.com/dk56UI5Wa7
— Julien Bayou (@julienbayou) 6 Décembre 2015
Nicolas Dupont-Aignan (DLF) et Pierre Laurent (FdG) au coude-à-coude
Nous travaillerons à rassembler les forces de gauches face au FN. @France2tv
— Pierre Laurent (@plaurent_pcf) 6 Décembre 2015