En direct
A suivre

Attentats de Paris : Alain Juppé fait ses propres propositions

Alain Juppé lors d'un meeting à Bordeaux, samedi 28 novembre 2015 Alain Juppé lors d'un meeting à Bordeaux, samedi 28 novembre 2015 [MEHDI FEDOUACH / AFP]

Dans une lettre aux Français diffusée ce samedi 28 novembre, Alain Juppé propose une série de mesure pour la sécurité, à la suite des attentats du 13 novembre. 

Pour le candidat à la primaire à droite, il n'est pas question de laisser "carte blanche" à François Hollande sur ce sujet. Tout en rappelant qu'il avait apporté son soutien au gouvernement immédiatement après l'attaque, il a appelé à une mise en œuvre plus rapide des mesures annoncées. "Il faut passer à l’acte très rapidement parce que nous avons déjà l’exemple dans un passé récent d’annonces qui n’ont pas été suivies d’effets", a-t-il souligné samedi soir lors d'un meeting en soutien à Virginie Calmels, tête de liste Droite et Centre aux régionales en Aquitaine. 

Favorable aux créations de postes promises par François Hollande dans la police et la gendarmerie, Alain Juppé a demandé à ce que le président fasse un point d'étape dans les prochains mois pour présenter les résultats de sa politique de sécurité. Et il souhaite aller plus loin, proposant notamment de "simplifier drastiquement les procédures administratives qui occupent aujourd'hui deux tiers du temps des policiers et gendarmes, et de recruter du personnel civil pour s'en occuper".

Un service de renseignement pénitentiaire pour prévenir la radicalisation

Il a ensuite prôné une série de mesure visant plus spécifiquement le développement de l'islam radical, comme la création d'un service de renseignement pénitentiaire pour prévenir la radicalisation en prison, ou encore l'obligation pour les imams de prêcher en français. Il a également proposé la création d'un délit "d'entrave aux services publics", pour ne pas "laisser les représentants de l’État sans moyens de réagir quand un enfant rejette une leçon d’histoire sur la Shoah ou quand une femme hospitalisée refuse d’être examinée par un médecin homme".

Comme de nombreux responsables politiques depuis les attentats, le maire de Bordeaux a de nouveau demandé aux responsables religieux musulmans de se désolidariser des actes commis contre la République au nom de leur religion. Il les a ainsi exhorté à "exprimer haut et fort leur rejet massif de toute forme d’extrémisme et de sectarisme". 

Au niveau diplomatique, l'ancien ministre des Affaires étrangères a appelé de ses vœux une coalition unique réunissant "Américains, Russes, Français, Turcs, Iraniens, et pays du Golfe". Enfin, il a milité pour la création d'une police européenne des frontières, avec un corps de douaniers européens. 

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités