Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de Debout la France pour les élections régionales, en décembre, a présenté lundi dix mesures «pour en finir avec l’insécurité» en Ile-de-France.
Un investissement de 100 millions d’euros serait nécessaire chaque année (sur un budget total de 4,9 milliards). Il propose ainsi de renforcer les effectifs de la police régionale des transports, avec la création de 500 postes supplémentaires et une fusion des services de la Suge (la sûreté ferroviaire de la SNCF) et du GPSR (RATP). Ces agents seraient alors systématiquement déployés dans les gares après 21h. Et à partir de cette heure-là, les bus pourraient s’arrêter à la demande plutôt qu’aux stations. «Il est inutile de développer l’offre de transports en commun si les voyageurs ont peur de les emprunter», soutient le député-maire de Yerres (Essonne).
Un tandem Etat-région
Plus globalement, l’élu souhaite travailler main dans la main avec l’Etat, car «la région peut faire mieux, mais elle ne peut pas tout faire». Cela commence par réclamer davantage de policiers et de gendarmes – environ 20 % de plus selon lui – afin d’équilibrer leur présence en petite et en grande couronne. Nicolas Dupont-Aignan a d’ailleurs dressé une liste d’une douzaine de recommandations sur le plan national, parmi lesquelles le durcissement des sanctions pénales. Il estime en effet qu’au niveau régional, l’aide aux communes pour les aider à s’équiper en caméras de vidéoprotection ou à lutter contre les campements sauvages ne peut être efficace sans le soutien de l’Etat.
Le harcèlement sexuel ciblé
Autre problématique francilienne, la lutte contre le harcèlement des femmes fait l’objet d’une attention particulière. Le candidat voudrait mettre un terme «à ce phénomène qui s’est banalisé», en faisant de la région un acteur fédérateur des programmes des villes. Enfin, Nicolas Dupont-Aignan propose de généraliser un principe qu’il a mis en place à Yerres : la suppression de certaines aides sociales aux familles de mineurs délinquants. Il s’agit selon lui d’une sanction à appliquer lorsqu’aucune réponse pénale ne peut être donnée. Ce gel des allocations pourrait durer de trois mois à un an.