Améliorer la sécurité des Franciliens est la priorité de Valérie Pécresse. Après les attentats du mois dernier, la candidate UMP aux élections régionales en Ile-de-France, prévues en décembre prochain, va présenter ce mardi 10 février ses projets en la matière, avec un objectif principal : rassurer les habitants de la région.
Y a-t-il un problème de sécurité en Ile-de-France ?
Est-il possible d’obliger les voyageurs à se déplacer avec leur carte d’identité ?
Cela doit passer par un projet de loi que je déposerai à l’Assemblée nationale dans les jours qui viennent. Cette obligation ne serait pas permanente mais elle entrerait en vigueur en cas de plan Vigipirate attentat, afin de faciliter les contrôles et le travail des forces de l’ordre. Où sont passés les 300 policiers que nous avions déployés à la sécurité des transports franciliens en 2011 et qui ont été réaffectés ailleurs par Manuel Valls ?
Vous proposez également d’aider les petits commerces. Comment ?
Je souhaite les inciter financièrement à s’équiper en caméras et en systèmes de sécurité et d’alerte. Une participation régionale, à hauteur de 50 %, dans la limite de 15.000 euros, serait aussi proposée aux commerces et aux services de proximité, y compris les cabinets de médecins, en priorité dans les zones sensibles et rurales.
Et dans les lycées, dont le fonctionnement dépend de la région ?
Je souhaite que tous les lycées puissent être clôturés et vidéoprotégés. De nombreux établissements sont encore en attente. Il est inacceptable que nous n’ayons toujours pas communication des audits de sécurité réalisés par Luc Chatel lorsqu'il était ministre de l'Education (2009-2012).
N’y a-t-il pas également un travail de fond à y mener, auprès des élèves ?
Oui, et c’est pourquoi j’ai demandé de créer un groupe de travail sur la laïcité au conseil régional qui coordonnerait toutes les actions de prévention menées par les associations sur ce thème. Cela permettrait d’éviter que certains incidents, comme le non-respect de la minute de silence en mémoire des victimes des attentats, ne se reproduisent.
Toutes ces mesures ont un coût. Comment procèderiez-vous ?
Le financement peut se faire par un simple redéploiement des ressources de la région. Le conseil régional consacre aujourd’hui plus de 500 millions d’euros de subventions à des associations et participe à la création de pistes cyclables à Santiago du Chili. Il y a des choix à faire.