Il n’y a guère de suspense. La motion de censure déposée mardi par Les Républicains et l’UDI, dans la foulée de l’annonce de Manuel Valls de recourir à l’article 49-3 pour faire adopter la loi Macron sans le vote des députés, sera débattue jeudi après-midi.
Mais ce texte, rédigé par une opposition qui dénonce un passage en force du Premier ministre, et qui vise à renverser le gouvernement, n’a que très peu de chance d’obtenir la majorité absolue dans l’hémicycle.
Il faudrait en effet qu’elle récolte 289 voix. Or, les deux groupes signataires réunis n’en totalisent que 228. Même si des députés Front de gauche se joignent à eux, cela ne devrait théoriquement pas être suffisant pour faire basculer l’exécutif.
Un troisième recours au 49-3 n’est pas à exclure
Suivant ce scénario, le projet de loi Macron sera donc considéré comme adopté en deuxième lecture à l’Assemblée et repartira au Sénat avant d’être définitivement adoptée par les députés d’ici au 14 juillet. Un troisième recours au 49-3 n’est toutefois pas exclu.