La vice-présidente de l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite samedi que les militants du parti "soient consultés" sur la "question fondamentale" du "ni-ni", à savoir l'attitude à adopter en cas de duel FN-PS, dans un entretien au Figaro.
L'UMP a tranché mardi soir en optant de justesse pour le "ni-ni" (ni PS, ni FN) à la législative partielle du Doubs, dont le second tour a lieu dimanche, contre l'avis de son président, Nicolas Sarkozy, qui plaidait pour une inflexion avec un texte appelant à faire clairement barrage au Front national.
Mme Kosciusko-Morizet redit samedi son opposition au "ni-ni", se situant sur la même ligne qu'Alain Juppé en appelant explicitement à voter PS.
"Je n'ai aucune complaisance à l'égard du PS, mais je ne le mets pas sur le même plan que le FN et j'en tire la conclusion logique : quand je suis face au pire des choix, j'évite le choix du pire !" explique l'ancienne ministre au Figaro.
Alors qu'on lui demande si le "ni-ni" doit être soumis au vote des militants, NKM répond que "c'est une question fondamentale, donc elle a vocation à leur être posée".
"Ce ne sera probablement pas possible avant les départementales, qui vont venir très vite, mais je souhaite vraiment que les militants soient consultés", plaide la vice-présidente de l'UMP, qui réunit son conseil national samedi.
Le secrétaire général du parti, Laurent Wauquiez, réaffirme dans Le Parisien samedi son opposition à la ligne incarnée par Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet. "On ne s'oppose pas le lundi au gouvernement pour ensuite appeler à voter pour lui le samedi. Sinon les gens ne peuvent plus vous croire".