Florian Philippot, vice-président du Front national, a dénoncé mardi le "soutien implicite" apporté par Nicolas Sarkozy au Parti socialiste et à son candidat à l'élection législative partielle dans le Doubs.
La position du président de l'UMP, qui a dit qu'il fallait dire "non au FN" tout en laissant les électeurs choisir, constitue "un soutien implicite au candidat socialiste", a estimé M. Philippot en marge d'un déplacement à Seloncourt (Doubs).
Nicolas Sarkozy "a dit Liberté, mais pas FN : liberté de voter socialiste. En gros, Nicolas Sarkozy a mis ses électeurs UMP en semi-liberté. Ils ne sont pas sous contrôle judiciaire mais sous contrôle électoral, priés et sommés de bien vouloir voter socialistes", a commenté Florian Philippot.
Selon lui, "l'UMP en tant que parti qui porte une idéologie n'existe plus, ce n'est simplement plus qu'une écurie d'égos, de petits chefs, de guérilla permanente". "Nicolas Sarkozy n'a aucune autorité, il n'est pas capable d'imposer une ligne et lui-même n'est même pas clair", a jugé le numéro 2 du FN.
Un second tour dimanche
Florian Philippot parlait avec des journalistes en marge d'un déplacement en soutien à la candidate FN Sophie Montel, qui affrontera dimanche le candidat socialiste Frédéric Barbier lors d'un duel au second tour de l'élection législative partielle dans la quatrième circonscription du Doubs.
Mardi, à quelques heures d'un bureau politique de l'UMP censé arrêter une position commune après l'éviction du candidat UMP au premier tour, Nicolas Sarkozy a affirmé devant ses parlementaires qu'il fallait dire "non au FN". Mais en même temps, il a proposé de "laisser les électeurs choisir".