En août dernier, un homme a abattu deux personnes dans le quartier de Montrapon à Besançon, dans le Doubs. Après deux mois d’enquête, un suspect a été identifié et incarcéré.
Un homme suspecté d'être l'auteur d'un double assassinat survenu fin août à Besançon, sur fond de trafic de stupéfiants, a été mis en examen et incarcéré, a indiqué mardi le procureur de la ville.
L'homme, âgé d'une trentaine d'années, a été «mis en examen et placé en détention provisoire le 1er novembre pour deux assassinats et une tentative d'assassinat commis le 25 août», avec un pistolet mitrailleur, dans le quartier de Montrapon à Besançon, a indiqué à l'AFP le procureur de la République Étienne Manteaux, confirmant une information du quotidien L'Est Républicain.
Le suspect, déjà condamné à plusieurs reprises notamment pour des faits de vol à main armée, conteste les faits qui lui sont reprochés, a précisé le magistrat. Le procureur tiendra une conférence de presse au sujet de cette affaire, mardi à 16 heures au tribunal judiciaire de Besançon.
La piste d'un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants privilégiée
Le dimanche 25 août 2024 dans l'après-midi, deux hommes âgés de 30 et 24 ans ont été tués par arme à feu par un individu encagoulé circulant à scooter, dans le quartier de Montrapon.
Le premier, un Tunisien en situation irrégulière, a été touché par trois balles alors qu'il tournait le dos au tireur. Son corps avait été retrouvé sur un trottoir. Le second, principale cible du tireur d'après les enquêteurs, a été atteint, alors qu'il était de dos, par cinq projectiles, dont trois au niveau du crâne, l'un ayant «potentiellement» été tiré à bout touchant. Son corps se trouvait à une trentaine de mètres de celui de la première victime, au milieu d'un square arboré.
Un troisième individu, le petit-frère de la seconde victime, a également été pris pour cible alors qu'il se trouvait dans son véhicule, mais n'a pas été touché. La piste d'un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants est privilégiée, avait indiqué à l'époque des faits la procureure adjointe de Besançon, Christine de Curraize.
Elle avait relevé «le mode opératoire ; le lieu des faits qui correspond à un point de deal ; l'utilisation d'une arme de guerre de type pistolet mitrailleur qui suppose un ancrage dans la délinquance organisée ; et enfin la grande détermination dont a fait preuve le tireur».
Les victimes étaient connues des services de police, plus particulièrement la seconde d'entre elles, pour des affaires en lien avec les stupéfiants. L'enquête a été confiée à la direction de la criminalité organisée et spécialisée (ex-PJ) de Besançon.