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Lagarde intronisé à la tête de l'UDI

Jean-Christophe Lagarde souhaite que la formation centriste devienne une alternative. [BERTRAND GUAY / AFP]

Après une campagne interne "pénible", le nouveau président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde a été intronisé sans fausses notes samedi à Paris, son rival malheureux Hervé Morin assurant ne "pas vouloir refaire le match". 

 

Réunis à la Mutualité à Paris, plus de 2.500 personnes, selon les organisateurs, ont suivi les débats de l'après-midi et acclamé leur nouveau président, successeur de Jean-Louis Borloo, élu jeudi soir avec 53,5% des voix. 

Son rival, l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin, s'est contenté d'un passage et est parti en début d'après-midi en raison de "l'anniversaire de son fils". Se considérant comme le "vainqueur moral" de cette élection interne, il a cependant assuré qu'il n'allait pas "refaire le match".

Il faut dire que les deux dernières semaines de campagne ont été très houleuses. Campagne "pénible" et "trop longue", selon les mots de M. Lagarde à la tribune, visé par de nombreuses attaques. "Ce matin, j'ai senti un soulagement chez les militants", a-t-il confié à la presse après son discours.

Hervé Morin avait en effet émis des doutes sur "la sincérité du scrutin" mettant en avant des adhésions gonflées à Drancy et dans l'Hérault au bénéfice de M. Lagarde.

Celui-ci y a d'ailleurs répondu samedi: "Il n'y aura pas de territoire interdit pour le centre", s'attirant le succès de la salle. "Je veux que nous construisions un parti populaire", a-t-il assuré. 

Un peu plus tôt sur la scène, Yves Jégo, candidat éliminé au premier tour et soutien de Jean-Christophe Lagarde, était venu à son secours: "Que vous soyez adhérents de Drancy, de Neuilly, de Montereau vous avez droit à la la même place!", a-t-il lancé. 

Hervé Morin a vu Jean-Christophe Lagarde vendredi, a indiqué M. Morin. Ce dernier a réclamé que ses équipes soient présentes en commission d'investiture et un secrétaire général. Il a également précisé qu'il réunirait ses troupes le 6 décembre prochain. "C'est une démarche dans l'UDI", a-t-il assuré. 

 

Objectif : gouverner la France  !

Dans un long discours, le nouveau président de l'UDI, a répondu aux attaques et dressé sa feuille de route. 

Il a salué de manière appuyée le président de la Cnat, commission nationale d'arbitrage et de transparence chargée de superviser les opérations de vote, le sénateur Jean-Léonce Dupont, pour sa "rigueur", sa "droiture" et "son impartialité". 

Le scrutin par correspondance a été émaillé de dysfonctionnements, entre problèmes postaux et adhérents ne pouvant voter. Très remonté contre tous ces dysfonctionnements, le député Jean-Christophe Fromantin n'était pas présent samedi.

M. Lagarde a exhorté son parti à "la construction" afin de porter "l'ambition de gouverner la France". Il a redit sa préférence pour une candidature centriste à la présidentielle.

Avant de partir, Hervé Morin, a rappelé qu'il n'avait pas la même position que Jean-Christophe Lagarde sur ce sujet, ironisant sur les "0% de notoriété" du maire de Drancy. Celui-là même qui précisément qualifiait Hervé Morin de candidat "1%" lorsqu'il s'est lancé, brièvement dans l'aventure présidentielle en 2012... 

Les deux hommes se sont affrontés violemment par le passé, notamment au sein du Nouveau Centre.  

"Le vrai défi, c'est de faire revenir les équipes Morin dans le pilotage central", a expliqué Yves Jégo en coulisses. Lui pourrait avoir un poste de premier vice-président. 

Initiateur de l'UDI à l'automne 2012 - regroupement de différentes chapelles centristes lancé dans cette même salle de la Mutualité - Jean-Louis Borloo était présent dans tous les discours samedi. Le député européen et l'un de ses proches, Dominique Riquet, a rapporté son "salut fraternel".

"Il m'a demandé de vous envoyer un vrai bisou" et dit "qu'il est très fiers de nous tous", a rapporté de son côté Jean-Christophe Lagarde. 

 

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