La réforme de 37 professions réglementées lancée par Arnaud Montebourg n'en finit pas de susciter une importante opposition de la part des premier intéressés.
Huissiers, notaires, greffiers, médecins, auto-école... la réforme des professions réglementée ne concernent pas moins de 37 métiers. Imaginé à partir d'un sévère rapport de l'Inspection générale des finances (IGF), des mesures chocs ont été égrenées tout au long de l'été.
Comme la fin des numerus clausus pour les avocats, la chasse des rentes pour les greffiers, la liberté d’installation pour les notaires, la baisse des tarifs codifiés pour les serruriers et les plombiers ou encore la fin du monopole sur le permis des auto-écoles.
Or, pour les professionnels concernés, cette loi aura strictement l’effet inverse. Pharmaciens et huissiers ont ainsi adressé chacun un contre rapport à Bercy dans lesquels ils répondent point par point au rapport de l’IGS.
La grève à l’ordre du jour
Huissiers et notaires ont eux annoncé des mouvement de grêve courant septembre. Des actions sans précédents. Mardi, "administrateurs judiciaires, biologistes, chirurgiens dentistes, commissaires-priseurs judiciaires, greffiers des tribunaux de commerce, huissiers de justice, mandataires judiciaires, notaires et opticiens" ont annoncé par communiqué leur intention de se "mobiliser".
Dans un communiqué, l'Unalp (l'union nationale des professions libérales) qui rassemble 59 organisations syndicales des professions de la santé, du droit, du cadre de vie et technique, et presqu'un million de professionnels a indiqué une réunion extraordinaire aura ce jeudi 11 septembre "afin de préparer la riposte".
Le projet de loi doit être présenté en conseil des ministres début octobre. Mais des réunions entre des représentants des professions réglementées avec les principaux ministres concernés sont d'ores et déjà prévues.