La Région Ile-de-France a besoin de "stabilité" et de "sérénité", a affirmé mercredi son président Jean-Paul Huchon, sans dire s'il serait candidat à sa succession lors des élections régionales de 2015.
"Il faut une stabilité, une sérénité à la Région dans les prochaines années", a-t-il dit, interrogé lors de sa conférence de presse de rentrée sur une nouvelle candidature à la présidence de l'Ile-de-France qu'il dirige depuis 2004.
A cette hypothèse, "on peut prendre le temps de réfléchir", a estimé Jean-Paul Huchon en rappelant qu'"on ne connaît pas encore la date" du scrutin, prévu en mars prochain mais que le gouvernement veut repousser à décembre 2015. Il a néanmoins glissé qu'avec son équipe, il travaille "à ce que la Région reste dans la majorité de gauche".
Surtout, le président du conseil régional a souhaité "une année utile", et "pas une année de politique politicienne". Une allusion aux attaques portées la veille par Valérie Pécresse (UMP), candidate déclarée à sa succession, contre l'action de l'exécutif régional sur les constructions et rénovations de lycées.
Sans dresser de bilan à l'approche de l'échéance électorale, Jean-Paul Huchon a égrené des points forts de son mandat.
"L'Ile-de-France résiste mieux que les autres régions à la crise: depuis le début de l'année, les créations d'entreprise augmentent deux fois plus vite qu'au plan national, l'emploi dans le secteur marchand reste stable", a-t-il pointé.
Selon lui, "nos politiques d'investissement (régionales, NDLR) dans les infrastructures, à commencer par le Grand Paris, contribuent à les renforcer".
Entouré de quatre vice-présidents, il a voulu "placer cette rentrée sous le sceau de la confiance". Il ne s'agit pas de "décréter l'état de confiance" mais de "mettre en place les conditions de la confiance entre la Région, les entreprises, les Franciliens".
Il a pris comme exemple le "Pass unique" (titre de transport au tarif identique pour tous les abonnés franciliens, financé pour partie par le versement transport des entreprises). M. Huchon a dit espérer "conclure le dialogue" avec les représentants des employeurs "avant la fin de l'année, pour une mise en oeuvre à la fin de l'année 2015".