Edouard Balladur participera "exceptionnellement" au bureau politique statutaire de l'UMP, mardi à Paris, afin d'apporter sa "caution morale" à une réunion à haut risque pour le parti, ont indiqué lundi des sources concordantes à l'AFP.
M. Balladur est membre de droit du bureau politique en tant qu'ancien Premier ministre mais n'assiste jamais à ses réunions. Toutefois, il viendra mardi car "il sait que l'UMP est fragile, c'est son unité même qui est menacée", dit l'une des sources. Pour une autre, "sa présence est gage de sagesse et confèrera un aspect plus solennel à cette réunion".
Le BP, prévu à 18h00 au siège de l'UMP, rue de Vaugirard (Paris XVe), se déroulera sous la supervision d'Anne Levade, juriste et présidente de la Haute autorité du parti, garante de ses statuts, à la demande de Jean-François Copé, président démissionnaire, dont le départ sera effectif le 15 juin.
En pleine affaire liée à un scandale financier autour de la société de communication Bygmalion, M. Copé a été poussé à la démission lors d'un bureau politique très houleux, le 27 mai.
Selon les statuts du parti, son vice-président délégué, Luc Chatel, est appelé à assurer sa présidence par intérim, jusqu'à l'élection d'un nouveau président, lors d'un congrès, prévu à l'automne.
M. Chatel devrait valider le triumvirat composé des anciens Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, formé à la fin du BP du 27 mai, pour pallier la démission de M. Copé.
Le BP statutaire de l'UMP est en quelque sorte son gouvernement élargi. Il comprend un cinquantaine de membres, dont une vingtaine membres de droits (anciens présidents, Premiers ministres, présidents du mouvement, secrétaire générale, trésorière, représentants des courants....) et une trentaine élus lors du Conseil national du 25 janvier.