Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris, s'est déclarée mardi "pas vraiment" favorable à une candidature de Paris à l'organisation des Jeux Olympiques d'été de 2024, les conditions n'étant à ses yeux pas réunies pour l'instant.
"J'aime le sport et j'aime les Jeux mais il faut que les conditions soient réunies", a déclaré sur RMC et BFMTV celle qui fait figure de favorite pour succéder à Bertrand Delanoë aux élections municipales.
"Je travaillerai ce dossier si je suis maire de Paris mais je veux des garanties", a aussi dit Anne Hidalgo.
Vous n'êtes pas vraiment favorable? "Pas vraiment aujourd'hui, parce que les conditions c'est d'abord les sportifs, le comité olympique français entièrement soudé, je pense qu'ils en ont envie", a-t-elle répondu.
Mme Hidalgo a souligné la nécessité d'"un partage aussi du portage d'une candidature française, ce n'est pas simplement au contribuable parisien de payer cela".
- "Surpolitisation" -
"Les Jeux ça coûte cher, y compris la candidature en soi coûte cher, et les Jeux dispendieux je crois que ce n'est plus du tout d'actualité", a encore affirmé la première adjointe au maire de Paris.
Interrogée mardi matin sur ce sujet lors d'une conférence de presse, la candidate UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet a rappelé sa position: "Sur la question des JO, l'erreur qui a été faite par Bertrand Delanoë sur la précédente candidature (Paris-2012, ndlr), ça a été la surpolitisation du sujet. (...) Moi je ne veux pas tomber dans ce vice".
Et d'ajouter: "On attend vraiment d'abord une mobilisation du monde sportif. Et je le redis: si le monde sportif se mobilise (...) je serai à leur côté".
Le 31 janvier, le mouvement sportif (comité national olympique et comité français du sport international) et l'Etat avaient présenté le compte à rebours qui pourrait amener à une candidature de Paris aux JO de 2024, conditionnée aux résultats d'une étude d'opportunité et de faisabilité.
Ce mois-ci doit débuter l'action de plusieurs groupes de travail chargés d'évaluer l'opportunité d'une candidature en termes économique, social, politique ou de soutien populaire, ainsi que sa faisabilité technique. Les conclusions de leur travail seront remises en octobre au trio décisionnaire - le CNOSF, les collectivités territoriales et l'Etat.
Une courte majorité de Français (51,9%) est favorable à une candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024, selon un sondage Ipsos paru mardi dans L'Equipe.