Eric Woerth, ancien ministre (UMP) du Budget, a estimé lundi que "n'importe quel gouvernement ferait mieux que le gouvernement actuel" et qu'il faudrait "baisser la fiscalité dans les dix ans qui viennent de 100 milliards d'euros en France."
Même un gouvernement dirigé par Marine Le Pen ferait mieux ? "Non, elle, elle ferait pire car elle veut sortir de l'euro", a cependant ajouté le député de l'Oise sur RMC et BFMTV.
L'ancien ministre du Budget du gouvernement Fillon a estimé qu'il faudrait "baisser la fiscalité dans les dix ans qui viennent de 100 milliards d'euros en France" et a détaillé les pistes d'économies possibles selon lui.
"D'abord, les dépenses sociales. C'est très impopulaire, très difficile mais il y a 5 à 600 milliards d'euros de dépenses sociales, c'est à grosso modo la moitié des dépenses publiques en France, c'est beaucoup trop", a estimé M. Woerth.
"Il faut le faire au fur à mesure, désindexer certainement toutes les allocations qui sont indexées sur l'inflation. Pas les minima sociaux mais il faut le faire sur le logement", a-t-il poursuivi.
"Il ne faut pas le faire sur dix ans mais sur deux ou trois ans. C'est assez rémunérateur, ce n'est pas un effort considérable et en même temps c'est extrêmement vertueux car cela permet de dire: on veut une société du travail et pas une société de l'assistanat", a détaillé M. Woerth.
S'agissant de l'indemnisation du chômage, le maire de Chantilly prône également "une sorte de dégressivité des indemnités versées", des indemnités "probablement moins longues" et "probablement plafonnées."
"On ne peut le faire évidemment qu'en situation économique retrouvée" et "il faut un système de formation professionnelle qui permette aux personnes qui ont perdu leur emploi de le retrouver dans de bonnes conditions, et il faut avoir modifié le code du travail, sinon ça ne marche pas", a-t-il précisé.
"Aujourd'hui, il y a trop de lits d'hôpitaux en France. Il y a plus de lits d'hôpitaux en France que dans les autres pays et ils ne sont pas occupés suffisamment alors que les urgences sont trop occupées", a-t-il également déclaré, estimant qu'il fallait "continuer à regrouper les hôpitaux et baisser le prix des médicaments."
Pour M. Woerth, il faudrait également "supprimer un certain nombre de ministères qui ne servent à rien" et "réduire le nombre de fonctionnaires de plusieurs centaines de milliers probablement".