Charles Beigbeder, candidat dissident de l'UMP à la mairie de Paris, a assuré jeudi qu'il irait "jusqu'au bout", en réponse à la "médiation" offerte par le chef du parti, Jean-François Copé, pour un rassemblement avec Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Je suis un ami de Jean-François Copé, mais mon initiative ne peut pas recueillir son assentiment. Il ne m'a pas suspendu hier, ce qui m'a étonné, parce qu'il a souhaité qu'une semaine de médiation soit initiée", a déclaré M. Beigbeder jeudi sur RFI.
"Ca ne sert à rien, j'irai jusqu'au bout, jusqu'au soir du premier tour où il faudra un grand rassemblement de toutes les forces de droite et du centre et de tous les citoyens qui veulent une alternance à Paris", a-t-il poursuivi.
Interrogé sur une réintégration dans la liste de NKM en troisième position dans le VIIIe arrondissement, l'entrepreneur y a vu une "proposition assez ridicule, car si je conduis une liste libre et indépendante dans le VIIIe, je suis quasiment assuré d'être conseiller de Paris. Alors me demander d'accepter une place de N.3 derrière Pierre Lellouche qui est l'archétype du baron qui s'accroche, qui est déjà député de Paris et qui ne met jamais un pied au Conseil de Paris, c'est un scandale pour les Parisiens."
Le sondage CSA donnant NKM en tête devant Anne Hidalgo d'un point au premier tour est "encourageant. Mais "malheureusement, il y a une déperdition par rapport à la somme que faisaient l'UMP, l'UDI et le Modem puisqu'on perd de 6,5 à 4 points, selon les sondages. Cette déperdition est très dangereuse".
Au sujet de la dénomination de ses listes ("Paris Libéré"), en écho au discours de de Gaulle en août 1944, M. Beigbeder a commenté: "Paris n'est pas outragé, Paris n'est pas brûlé, Paris n'est pas martyrisé. Mais Paris est déprimé, Paris est sclérosé, Paris est fiscalisé, humilié par New York et Londres, des villes où des entrepreneurs (comme) Michael Bloomberg à New York ont su prendre le pouvoir à la mairie et faire renaître ces villes de leur déclin."