La ministre Marie-Arlette Carlotti, annonce samedi, dans un entretien à La Provence, sa candidature en tant que tête de liste dans un secteur clé de Marseille, après avoir longtemps hésité, échaudée par sa défaite aux primaires PS.
Elle mènera bataille dans le troisième secteur (3e et 4e arrondissements), face au maire sortant Bruno Gilles (UMP), sans "traîner les pieds", parce que, dit-elle, "je prends mes responsabilités vis-à-vis de mon parti. Jusqu'au bout".
"Je veux faire gagner ma famille politique. Je ne tire donc pas contre mon camp", ajoute l'élue, consciente de l'enjeu: "Si je perds et qu'on ne gagne pas Marseille, on dira que c'est de ma faute. Si on gagne, c'est Patrick (Mennucci, NDLR) qui sera maire".
Le combat s'annonce "difficile" dans ce secteur où en 2008, le candidat PS à la mairie de Marseille, Jean-Noël Guérini, avait été battu de peu (985 voix d'écart) face à la liste UMP conduite par Renaud Muselier, permettant la réélection de Jean-Claude Gaudin à la tête de la ville.
"La primaire a été rude. Il a fallu du temps pour recoudre les déchirures", reconnaît Mme Carlotti. Grande perdante du scrutin avec sa troisième place (19,52% des suffrages), elle avait dénoncé au soir du premier tour les méthodes "clientélistes" de la sénatrice des quartiers Nord Samia Ghali, qui lui avait alors suggéré de démissionner du gouvernement.
"Je voulais des assurances sur la question de la métropole, sur la gouvernance et la lutte contre le clientélisme. C'est pour ces raisons que j'ai soutenu Patrick Mennucci au second tour de la primaire. Mais il n'y a aucun problème personnel avec Samia Ghali", assure la ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l'exclusion.