Jean-Yves Le Drian a indiqué vendredi que l'Inde, le Qatar et "d'autres pays" étaient intéressés par l'achat d'avions de combat Rafale, le ministre de la Défense se disant "très confiant" dans les "capacités d'exportation" de l'appareil.
"Il y a des pays qui sont aujourd'hui tout à fait intéressés par l'achat de Rafale, je pense en particulier à l'Inde, au Qatar, d'autres pays, et je suis très confiant sur les capacités d'exportation du Rafale dans les mois qui viennent", a déclaré M. Le Drian sur Europe 1.
"Les Indiens sont en discussion exclusive avec nous pour le Rafale et j'ai bon espoir que cela aboutisse", a-t-il ajouté, avant de présenter en Conseil des ministres son projet de loi de programmation militaire 2014-2019, traduction budgétaire du nouveau Livre blanc de la Défense.
Se disant convaincu que cet "excellent avion sera vendu à l'étranger", il a également affirmé qu'en dépit des efforts demandés à Dassault par la nouvelle loi de programmation, les 225 avions de chasse prévus pour l'armée de l'air à l'horizon 2025 comprendraient "une majorité de Rafale".
L'Etat prévoit en effet de ralentir fortement les commandes d'avions de combat Rafale. Alors que Dassault Aviation avait obtenu dans la précédente LPM de livrer 11 Rafale par an pour garantir une cadence minimale de la chaîne de production en attendant les premiers contrats à l'export, le projet de loi ne prévoit plus que l'acquisition de 26 appareils au total sur les six années à venir.
Au cours de cette période, "nous allons poursuivre la 4e tranche de commandes des avions Rafale que nous avions initiée et nous allons compléter cela par un financement de l'entreprise Dassault pour plus d'un milliard d'euros concernant l'adaption d'un nouveau modèle de Rafale (...) et par près de 700 millions d'euros pour la définition du drone de combat futur, c'est-à-dire ce qui succédera demain au Rafale", a encore précisé M. Le Drian.
"Pendant ce temps-là, nous allons faire en sorte que des ventes de Rafale se fassent à l'étranger. Donc, il n'y a pas d'inquiétudes à avoir sur l'entreprise Dassault", a conclu le ministre.