Vingt-quatre mille postes supplémentaires vont être supprimés dans les armées d'ici 2019, selon le Livre blanc remis lundi au président François Hollande.
La Loi de programmation militaire votée en 2009 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy prévoyait la suppression de 54.000 postes entre 2008 et 2015. Environ 10.000 emplois restent encore à supprimer à ce titre dans la défense. D'ici 2019, le gouvernement actuel appliquera ces décisions et réduira à nouveau les effectifs de 24.000 postes, en application des nouveaux contrats opérationnels fixés par le Livre blanc.
Au total, entre 2014 et 2019, le ministère de la défense devra donc réduire ses effectifs d'environ 34.000 postes. Un dispositif d'accompagnement social sera mis en place pour accompagner les réductions d'effectifs.
Le Livre blanc 2013 s'inscrit dans ce domaine dans la continuité du précédent, avec un rythme de réductions d'effectifs plus modéré.
C'est l'armée de Terre, la plus nombreuse avec environ 130.000 militaires et civils, qui devrait être la plus touchée par ces nouvelles réductions d'effectifs qui devraient se traduire par la disparition de régiments et de bases militaires. L'armée de l'air devrait également être impactée.
Le Livre blanc fixe les grandes lignes de la politique de défense, mais c'est la Loi de programmation militaire (LPM), qui sera examinée à l'automne par le Parlement qui le traduira en terme budgétaire, et détaillera les unités et les implantations touchées.
La Défense compte actuellement environ 280.000 personnes, militaires et civils. Dont quelque 130.000 pour l'armée de Terre, 40.000 pour la Marine et 55.000 pour l'armée de l'Air.