Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a espéré dimanche que "plusieurs centaines de milliers de personnes" manifesteront mardi à son appel et celui de FO contre le projet de loi transposant l'accord sur l'emploi.
"J'espère qu'il y aura plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues (...) je lance un appel pour qu'il y ait beaucoup de monde", a dit le leader cégétiste lors de l'émission "C politique" sur France 5.
Ce projet, s'est-il une nouvelle fois inquiété, propose de "chambouler le droit du travail sur plusieurs aspects très importants" et "va précariser un peu plus les salariés".
Si la mobilisation "de cette semaine ne suffit pas, nous continuerons", a-t-il prévenu alors que le projet de loi est présenté mercredi en Conseil des ministres.
Les syndicats qui ont refusé de signer l'accord du 11 janvier avec le patronat "représentent plus de salariés" que ceux qui l'ont approuvé (CFDT, CFTC et CFC-CGC), assure M. Thibault, pour qui ne pas écouter la CGT et FO serait "anti démocratique".
M. Thibault reproche notamment au projet de "reprendre la philosophie des accords de compétitivité emploi", défendus par Nicolas Sarkozy, qui s'incarnent à ses yeux dans "la négociation type Renault".
Avec ces accords, le salarié sera "contraint d'accepter une baisse de salaires si une majorité l'impose".
S'agissant précisément de la négociation chez Renault, où un projet d'accord a été soumis aux syndicats par la direction, "les propositions de Renault n'assurent pas la pérennité de l'emploi", "les efforts ne se justifient pas", selon le leader de la CGT.