Jean-Paul Huchon, actuel président socialiste de la Région Ile-de-France, a laissé entendre mardi qu'il souhaitait se présenter pour un quatrième mandat aux élections régionales de 2015, afin de voir la réalisation du Grand Paris.
Interrogé par des journalistes sur l'hypothèse de sa candidature, M. Huchon a répondu, à propos de ce projet majeur d'infrastructure, dont il fait le symbole de son passage à la tête de la première région de France: "J'ai envie de le voir".
"En 14 ans, qu'est-ce que j'aurais réalisé ? Ca !", a-t-il aussi insisté, lui qui rappelle à l'envi l'accord de compromis politique Etat-région signé en janvier 2011 avec le ministre en charge du Grand Paris Maurice Leroy, et son investissement actuel avant les arbitrages du Premier ministre attendus le 6 mars.
Si des enquêtes publiques sont déjà enclenchées et certains travaux de sondage des sols aussi, les premiers trains du Grand Paris Express ne devraient pas circuler avant 2018.
Ces déclarations interviennent alors que commencent à être évoqués les noms de socialistes qui réfléchiraient à se porter candidats: Benoît Hamon, ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire et conseiller régional, François Lamy, ministre délégué à la Ville, Marie-Pierre de la Gontrie, première vice-présidente de la Région, voire Manuel Valls, ministre de l'Intérieur.
Du côté de l'opposition UMP, la chef de file du groupe à la région Valérie Pécresse a déjà lancé sa campagne de "reconquête" il y a un mois, lors de ses voeux. Depuis, elle n'a de cesse d'attaquer Jean-Paul Huchon, 66 ans, essentiellement sur la question des transports mais aussi sur sa gestion de la Région.
Elu en 1998, Jean-Paul Huchon a été réélu en 2004 puis en 2010, en pleine opposition avec la vision du Grand Paris soutenu par le détonant ministre Christian Blanc, avec déjà comme adversaire Mme Pécresse.
"En 2010, il y avait les quatre guerrières: (Valérie) Pécresse, (Chantal) Jouanno, NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet) et (Rama) Yade. Moi, le bon gros, et bien je les ai eues! Et ça sera la même chose la prochaine fois", a affirmé M. Huchon.
Les différentes réformes électorales ont finalement avancé à 2015 les prochaines élections régionales, où les conseillers sont élus pour un mandat de six ans.