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Les shebab font de la "manipulation médiatique" accuse l'amiral Guillaud

Capture d'écran d'une vidéo montrant l'otage français Denis Allex, en Somalie, le 4 octobre 2012 [- / SITE MONITORING SERVICE/AFP/Archives] Capture d'écran d'une vidéo montrant l'otage français Denis Allex, en Somalie, le 4 octobre 2012 [- / SITE MONITORING SERVICE/AFP/Archives]

Le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud a accusé mercredi les insurgés islamistes somaliens shebab de se livrer à de la "manipulation médiatique" en annonçant leur décision d'exécuter l'otage français Denis Allex, vraisemblablement mort depuis cinq jours.

"Nous soupçonnons, et nous n'avons, je crois, pas tort de le faire, les shebab somaliens de pratiquer de la manipulation médiatique, nous n'avons aucun élément depuis le raid de vendredi soir sur le fait que Denis Allex soit vivant, nous pensons qu'il est vraisemblablement mort", a déclaré l'amiral Guillaud sur Europe 1.

Ils trichent en condamnant un homme déjà mort ? "C'est une technique qu'ils ont déjà utilisée dans d'autres affaires qui ne nous concernaient pas", a répondu le haut gradé.

Edouard Guillaud le 12 janvier 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]
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Edouard Guillaud le 12 janvier 2013 à Paris
 

Interrogé de son côté par RTL le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réaffirmé mercredi que "tout nous laisse à penser qu'il (Denis Allex) a été assassiné". Dès samedi matin, après l'échec la nuit précédente de l'opération commando de la DGSE visant à libérer l'otage, la Défense l'avait présenté comme mort, avant que le ministre ne nuance le propos. Deux membres du commando ont également été tués.

Depuis la Somalie, les shebab ont déclaré mercredi dans un communiqué avoir "décidé unanimement d'exécuter" l'otage français, -qui était lui-même agent de la DGSE -, qu'ils détiennent depuis juillet 2009.

"Il a été condamné et ce verdict ne sera pas modifié, pour les shebab cet homme doit mourir", a déclaré sans autre détail de son côté un responsable shebab interrogé par l'AFP au téléphone depuis Nairobi.

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