Le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot a détaillé mardi aux syndicats le dispositif d'accompagnement des salariés licenciés du pôle frais du groupe Doux, au lendemain de la validation par le tribunal de commerce de Quimper d'offres de reprise partielle.
Le tribunal a validé lundi les offres de reprise partielle de cinq des huit sites du pôle frais du groupe volailler, en liquidation judiciaire, mais les syndicats ont déploré que seulement 700 emplois environ soient préservés sur un total de près de 1.700.
"L'Etat ne laissera tomber personne", a déclaré à l'AFP le ministre, à l'issue de la rencontre qui s'est déroulée à la préfecture de Rennes en présence d'élus locaux.
Un accompagnement personnalisé va être mis en place avec notamment le versement de 100% des salaires pendant un an pour les salariés licenciés, a indiqué M. Garot, rappelant les mesures annoncées lundi soir par le ministère de l'Agriculture.
Une "cellule d'appui" sera par ailleurs installée sur chaque site où des licenciements auront lieu. Elle "va pouvoir pendant plusieurs semaines recevoir les salariés", a-t-il ajouté.
Il n'y a pas de "mesure exceptionnelle pour les salariés licenciés", a souligné de son côté Nadine Hourmant, déléguée centrale Force ouvrière, interrogée par l'AFP, ajoutant qu'elle ne s'attendait pas à un "grand chamboulement".
"On attend des mesures concrètes", a-t-elle poursuivi, précisant avoir demandé l'allocation de moyens supplémentaires à Pôle Emploi pour "accompagner les salariés du pôle frais" de Doux.
De son côté, Jean-Luc Guillart, de la CFDT, a dit à l'AFP avoir réclamé des mesures supplémentaires en faveur des salariés à intégrer au plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). "On a de l'inquiétude", a-t-il ajouté.