Le président du Nouveau centre (NC), Hervé Morin, plaide pour la création d'une nouvelle formation politique centriste, "la plus intégrée possible", à l'image de ce qu'était l'UDF, mardi dans un entretien à 20 minutes.
Interrogé sur la création dans la nouvelle Assemblée du groupe UDI (Union des démocrates et indépendants), qui réunit des députés de plusieurs partis centristes sous la présidence du patron des radicaux, Jean-Louis Borloo, M. Morin appelle à passer à une autre étape.
"C'est un groupe très composite, qui pourrait devenir hétéroclite. Aujourd'hui je crois que malgré les divergences qui ont pu exister, il faut passer à autre chose", estime-t-il.
"En tant que président du Nouveau centre, je pense qu'il faut s'engager dans une nouvelle formation politique centriste qui soit la plus intégrée possible", précise l'ancien ministre de la Défense (2007-2010).
Une sorte d'UDF nouvelle formule ? "Oui, pourquoi pas, dès lors que la structure est très intégrée", répond M. Morin, semblant écarter l'hypothèse d'une confédération des centres du type de l'Alliance républicaine écologiste et sociale (ARES), un temps envisagée.
"Ce que je souhaite aujourd'hui, c'est qu'il y ait un parti, au minimum une structure fédérale, en évitant que la création d'une nouvelle structure porte en germe les divisions futures", poursuit-il.
Hervé Morin est d'avis que le Nouveau centre pourrait participer "pleinement" à cette nouvelle formation tout en restant "autonome". Mais, fait-il remarquer, "je ne suis pas certain, même si c'est mon souhait, que tous les partis, et notamment le Parti radical (de M. Borloo) qui est centenaire, soit prêt à se fondre dans une nouvelle formation".