La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, souhaite l'éducation artistique "de la maternelle à l'université", une loi pour la protection des sources des journalistes et "une grande concertation pour le financement de la création à l'ère du numérique".
Il faut "briser l'espèce de fossé, de barrière psychologique qu'il y a souvent pour aller vers l'art, et surtout vers l'art contemporain", a dit la ministre à l'AFP, en marge d'une visite au Musée d'art contemporain du Val-de-Marne (MAC/VAL), à Vitry-sur-Seine, à l'occasion de la nuit des musées.
A cet égard, elle s'est dite favorable à "l'éducation artistique de la maternelle à l'université", un sujet à voir, a-t-elle dit, avec le ministre de l'Education Vincent Peillon.
Pour attirer les gens vers les musées, Mme Filippetti estime qu'il faut "une stratégie nationale". "La gratuité pour les 18-25 ans ne suffit pas, il faut aller chercher les gens, en partenariat avec les associations, les collectivités territoriales, attirer tous les publics".
Parmi les points importants de son action au ministère, elle cite le soutien à la politique du patrimoine, "qui s'est beaucoup abîmé ces dernières années par manque de moyens financiers", le soutien au spectacle vivant et à la création, dont les structures chorégraphiques, dramatiques, musciales "ont été asphyxiées par une politique de gel budgétaire".
Le président de la République "s'est engagé à sanctuariser le budget du ministère de la Culture", a-t-elle rappelé.
Comme ministre de la Communication, elle conduira une série de réformes, celle du mode de nomination des présidents de l'audiovisuel, "la sécurisation du financement du service public audiovisuel qui a été fragilisé", et aussi "une loi pour la protection des sources des journalistes". "J'y tiens énormément, c'est un sujet essentiel pour une grande démocratie", a-t-elle dit.
Elle a indiqué encore, à propos de la loi Hadopi, qu'il y aurait "une grande concertation pour le financement de la création à l'ère du numérique", et que, à propos de la distribution de la presse écrite, "il faudra de manière assez rapide s'occuper de trouver une solution pour Prestalis".