Une muséographie récréée en réalité augmentée, des archives consultables à l’envi et même une rencontre virtuelle avec des artistes disparus... Les expositions ne se vivent plus seulement dans les musées, mais aussi sur les mobiles.
Le lancement, cette semaine, de l’appli «David Bowie Is» (sur iOS et Android) témoigne de cette nouvelle approche que les institutions entendent développer.
Présentée en 2015 à la Philharmonie de Paris, cette exposition de l’artiste britannique s’offre aujourd’hui une seconde vie en permettant de s’immerger dans son univers par le biais de documents, de costumes de scènes, d’affiches de concert, de partitions dactylographiées, tous entièrement repoduits en 3D et surtout en taille réelle. Cette application est en effet valorisée par l’usage de la réalité augmentée, qui permet de se promener virtuellement dans l’expo par l’intermédiaire de l’écran de son smartphone. Le tout, portée par les différentes chansons de David Bowie, tout en baignant dans l’univers pluriel de l’artiste.
Au-delà de la prouesse technologique, l’application est représentative d’un virage emprunté par divers musées du monde, l’idée étant de démocratiser encore davantage l’accès aux œuvres. Et si la première étape était de numériser celles-ci, la suivante est de donner le sentiment de les avoir devant soi, a l’instar de ce que propose la National Portrait Gallery de Londres sur iPad, où il est possible d’admirer des toiles de maîtres en 8K, jusque dans les moindre détails, tandis que le MoMA de New York permet à des artistes contemporains d’imaginer des expos «hors les murs» grâce aux écrans.