Il n'y a pas de front-anti François Hollande en Europe, mais le candidat socialiste est un "inconnu" qui "n'a pas l'autorité nécessaire" pour discuter avec les chefs d'Etat sur la scène internationale, a estimé lundi le ministre de l'Economie François Baroin.
"Je crois que c'est une aimable plaisanterie", a-t-il déclaré sur Canal + en réaction à l'information, démentie par Berlin, selon laquelle la chancelière allemande Angela Merkel et les dirigeants conservateurs britannique, italien et espagnol refusaient de recevoir le candidat socialiste d'ici la présidentielle.
"Je n'imagine pas un axe de chefs d'Etats contre François Hollande qui est, il faut dire les choses, totalement inconnu sur la scène européenne et internationale, qui n'a pas l'autorité nécessaire pour discuter au niveau des chefs de gouvernement et des chefs d'Etat et qui surtout, par ses positions depuis plusieurs semaines, en quelques sorte les insulte, leur dit +je vais renégocier, je ne suis pas d'accord avec ce que vous avez fait et vous allez voir ce que vous allez voir+".
"Qu'est-ce qu'il va voir François Hollande ? Rien du tout", a poursuivi M. Baroin. "Il aura la porte fermée, il l'a déjà, la porte fermée. Et on pense que c'est bien pour la France ?"
François Baroin a dit comprendre que Mme Merkel refuse de recevoir l'adversaire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle en France. "Je crois qu'elle n'en a pas l'intention et on peut la comprendre", a déclaré François Baroin.