Une star a affirmé être victime d'une opération d'extorsion de la part de l'avocat Tony Buzbee, qui représente plusieurs victimes présumées de Sean «Diddy» Combs.
C'est ce qu'on appelle goûter à sa propre médecine. Depuis début octobre, Tony Buzbee est sous le feu des projecteurs pour représenter plus de 120 victimes présumées d'agression sexuelle, dont 25 mineurs au moment des faits, contre Diddy. Toutefois, l'avocat de renom pourrait lui-même bientôt se retrouver devant la justice. Une célébrité masculine anonyme l'a en effet poursuivie en justice, ainsi que son cabinet, les accusant d'avoir «tenté sans vergogne de lui extorquer des sommes exorbitantes ou de lancer publiquement des allégations horribles et totalement fausses contre lui», selon TMZ.
«un ami» de diddy
Le plaignant, «une célébrité et une personnalité publique» qui connaissait et avait assisté à des événements avec le musicien, a saisi la Cour supérieure de Los Angeles, sous le pseudonyme de «John Doe». Il a allégué que le cabinet de l'avocat cherchait à capitaliser sur les «allégations explosives contre Sean Combs» en faisant appel à des personnalités publiques qui connaissent le magnat du hip-hop.
Dans la plainte, la défense a accusé Tony Buzbee d'avoir envoyé des lettres de mise en demeure menaçant de lancer «des allégations entièrement fabriquées et malveillantes d’agression sexuelle - y compris de multiples cas de viol d’un mineur, homme et femme» - si leur client refuse de se conformer à leurs demandes». Les courriers affirmaient que le plaignant avait violé les hommes et les femmes alors qu'ils étaient sous l'influence de drogues lors de fêtes organisées par Diddy.
«Ces accusations sans fondement ne sont rien d'autre qu'une arme dans un complot calculé pour détruire la réputation de haut niveau du plaignant à des fins lucratives, malgré l'absence totale de toute base factuelle pour de telles allégations», indique la poursuite. La célébrité a expliqué avoir déposé une plainte pour éviter «un préjudice irréparable à sa réputation».
De son côté, Tony Buzbee a fermement nié les accusations portées contre lui dans une publication publiée sur Instagram, écrivant que son cabinet «ne permettra pas aux puissants et à leurs avocats fortunés d'intimider ou de faire taire les survivants d'agressions sexuelles».
«Si vous essayez de cacher votre identité et que vous prétendez n'avoir rien fait de mal, cela ne semble pas très intelligent d'adopter cette approche. Nous y remédierons en temps voulu. Je suis convaincu qu’avec une divulgation publique complète, tout cela s’arrangera de lui-même», a-t-il ensuite déclaré dans un communiqué à CNN.
Un anonymat qui pose question
En outre, la plainte de la célébrité, tout en saluant les accusatrices du rappeur ayant dévoilé leur identité, a accusé l'avocat d'avoir créé «une industrie de poche qui capitalise sur le courage des victimes qui se sont manifestées pour extorquer des célébrités, des politiciens et des hommes d'affaires innocents avec une armée d'accusateurs masqués».
Le mois dernier, un juge a rejeté une plainte déposée par Tony Buzbee contre Diddy, car l'accusatrice a déposé plainte sous un pseudonyme. Il a notamment rappelé que le musicien avait le droit de se défendre en enquêtant sur la présumée victime. Après cette décision, cette dernière a redéposé sa plainte sous son vrai nom. Dans une interview accordée à CNN, l'avocat a justifié l'usage initial de l'anonymat pour protéger ses clients, mais il a assuré que chacun de ses 120 clients était prêt à témoigner et à révéler publiquement son nom.
«Ils pensent que si le nom de la personne est révélé, elle retournera peut-être sous un rocher et nous n'entendrons plus jamais parler d'elle. J'ai dit à chaque client que lorsque nous déposons une plainte, il doit être prêt à ce que son identité soit révélée», a-t-il expliqué.
Diddy demeure pour le moment détenu au centre de détention MDC Brooklyn à New York, jusqu'à son procès prévu en mai 2025 pour trafic sexuel, racket et proxénétisme.