Après quatre mois passés derrière les barreaux, l'influenceuse aux plus d'un million d'abonnés sur Instagram est sortie de prison. Enceinte de son troisième enfant, elle a été libérée sous contrôle judiciaire ce jeudi matin.
Un séjour en prison de courte durée. L'influenceuse Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, est sortie de la maison d'arrêt de Rouen ce jeudi après quatre mois de détention. Actuellement enceinte de son troisième enfant, elle reste placée sous contrôle judiciaire, selon son avocat. Son mari, également impliqué, reste lui en prison.
«Il n'y avait plus aucune raison qu'elle demeure en détention»
Après avoir été incarcérée début juillet, Poupette Kenza avait été mise en examen pour «tentative d'extorsion de fonds en bande organisée» et «associations de malfaiteurs». L'influenceuse star avait été entendue à nouveau il y a quelques jours par le juge d’instruction, puis libérée ce jeudi matin.
«Cette détention était vraiment motivée par l'absence de garantie de représentation, du fait qu'elle ait toute sa vie à Dubaï (...) ses enfants, son mari, son logement, ses comptes bancaires, ses sociétés», a déclaré à l'AFP Maître Jérémy Kalfon, avocat de l'influenceuse de 24 ans.
Le fait que la jeune femme soit actuellement enceinte de son troisième enfant a «très probablement permis» que sa remise en liberté soit examinée «un peu plus vite» par la justice, admet son avocat.
Une situation qui avait «échappé» à l'influenceuse
Poupette Kenza, suivie par plus d'un million de personnes sur Instagram, avait été mise en examen pour «tentative d'extorsion en bande organisée» et «association de malfaiteurs». L'influenceuse est suspectée d'avoir recruté un homme de main pour soutirer de l'argent à son ancienne agente et amie. L'affaire avait été révélée en février 2024 par la plainte de cette dernière et de son mari, qui avait «fait l'objet de diverses surveillances (physiques, implantation de mini-caméra aux abords de leur domicile et balise GPS placée sur leur véhicule) après avoir été physiquement menacé sous condition de remise d'une somme de 200.000 euros», avait expliqué le procureur de la République de Rouen.
L'influenceuse, installée à Dubaï, avait plusieurs fois évoqué sur les réseaux sociaux le différend qui l’oppose à son ancienne amie. Faisant référence à elle avec des termes comme «grosse sorcière», qui aurait «fait du mal à beaucoup de gens», elle était apparue en pleurs devant ses nombreux abonnés sur les réseaux sociaux. «Elle m’a fait du sale», ajoutait-elle, précisant lui avoir confié «des centaines de milliers d’euros». «On m’a volé 350.000 euros, se plaignait-elle. On m’a volé le prix de ma maison de rêve en France».
En novembre 2023, elle avait déjà été condamnée à 50.000 euros d’amende pour avoir fait la promotion d'un kit de blanchiment dentaire interdit à la vente. En mai dernier, Kenza Benchrif avait également affirmé être «propalestinienne» et ne collaborer avec aucun agent ou partenaire «sioniste ou juif».