La demande de Sean «Diddy» Combs visant à interdire aux responsables gouvernementaux de divulguer des informations aux médias sur son affaire a été refusée.
Un juge de New York a rejeté la proposition de bâillon de Diddy, visant à empêcher les responsables gouvernementaux de divulguer des informations aux médias, alors qu'il reste toujours incarcéré pour des accusations de trafic sexuel, de rackets, et proxénétisme, a rapporté Page Six.
Le juge Arun Subramanian a rejeté la demande de l’équipe juridique du rappeur, tout en émettant une ordonnance similaire obligeant les agents fédéraux, les enquêteurs, ainsi que l’équipe de défense du rappeur, à respecter les lois encadrant la confidentialité des informations issues du grand jury, afin de garantir un procès équitable.
«Pour être clair, cette ordonnance ne se fonde pas sur la constatation d’un quelconque acte répréhensible jusqu’à présent, car la Cour n’a rendu aucune conclusion à ce stade concernant les allégations du défendeur, selon lesquelles des informations liées à l’affaire ont été divulguées. Le but de cette ordonnance est de contribuer à garantir que rien ne se produise à partir de maintenant qui pourrait interférer avec un procès équitable. La Cour prendra les mesures appropriées pour toute violation des règles», a-t-il écrit.
En prison jusqu'au 5 mai 2025
La décision a été rendue après que l’équipe du magnat du hip-hop a accusé des agents fédéraux d’avoir transmis à CNN des vidéos de surveillance montrant Diddy en train d’agresser son ex-petite amie, la chanteuse Cassie, afin de «porter un coup mortel à la réputation et à la perspective de Sean Combs de se défendre avec succès contre ces allégations».
«Plutôt que d’utiliser la bande vidéo comme preuve au procès, aux côtés d’autres preuves qui lui donnent un contexte et un sens, les agents l’ont utilisée de la manière la plus préjudiciable et la plus dommageable possible», peut-on lire dans les documents.
Les autorités fédérales, cependant, ont réfuté ces allégations, affirmant dans une lettre au juge que le gouvernement n'était pas en possession de la vidéo avant sa diffusion par CNN. «Il n'y a donc aucune base factuelle plausible pour étayer l'affirmation du défendeur selon laquelle le gouvernement a divulgué la vidéo à CNN, et encore moins qu'elle a été divulguée 'en violation du secret du grand jury'», poursuit la lettre.
Arrêté le 16 septembre pour des chefs d'accusation de racket, trafic sexuel et transport à des fins de prostitution, Diddy a vu sa demande de libération sous caution rejetée à plusieurs reprises. Il doit rester en détention jusqu’à la date prévue de son procès, fixée au 5 mai 2025.