Janice Smalls Combs, la mère de Diddy, a défendu pour la première fois son fils, accusé d'agression sexuelle par plus de 100 nouvelles victimes, dont 25 mineurs à l'époque.
Un soutien de taille ? La mère de Sean «Diddy» Combs, Janice Smalls Combs, a publié une déclaration ce dimanche 6 octobre pour défendre son fils, accusé de trafic sexuel, de racket et de transport de personnes à des fins de prostitution.
«Je viens à vous aujourd'hui en tant que mère dévastée et profondément attristée par les allégations portées contre mon fils, Sean Combs. C'est déchirant de voir mon fils jugé non pas pour la vérité, mais pour un récit créé à partir de mensonges. Assister à ce qui semble être un lynchage public de mon fils avant qu’il n’ait eu l’occasion de prouver son innocence est une douleur trop insupportable pour être exprimée par des mots. Comme tout être humain, mon fils mérite d’être jugé au tribunal, de pouvoir enfin donner sa version des faits et de prouver son innocence», peut-on lire dans le communiqué, transmis par l'intermédiaire de son avocate, Natlie G. Figgers, au nom de la famille Combs.
Des aveux concernant les violences envers Cassie
Elle a notamment reconnu que Diddy n’avait pas été honnête concernant ses violences envers son ex-compagne, la chanteuse Cassie, qui avait poursuivi le magnat du hip-hop en novembre 2023 pour agression sexuelle et violence physique sur une période de 10 ans. Il avait nié les allégations et trouvé un accord en une journée.
Cependant, dans une vidéo datant de 2016, publiée par CNN en mai, Diddy semble attraper Cassie par le cou, en plus de la bousculer, de la traîner et de lui donner des coups de pied à plusieurs reprises dans un hôtel de Los Angeles (États-unis). Par la suite, il avait publié une vidéo pour s'excuser de son comportement «inacceptable».
«Parfois, la vérité et le mensonge sont si étroitement liés qu’il devient terrifiant d’admettre une partie de l’histoire, surtout lorsque cette vérité sort de la norme ou est trop compliquée pour être crue. C’est pourquoi je crois que l’équipe juridique civile de mon fils a choisi de régler le procès de l’ex-petite amie au lieu de le contester jusqu’au bout, ce qui a entraîné un effet ricochet puisque le gouvernement fédéral a utilisé cette décision contre mon fils en l’interprétant comme un aveu de culpabilité», a expliqué la mère de famille, hospitalisée l’été dernier en raison du stress causé par les ennuis judiciaires de son fils.
Pour autant, elle a souligné que le fait que son fils ait menti à propos de cet incident ne signifie pas qu'il est coupable des «allégations répugnantes portées contre lui». «De nombreuses personnes condamnées à tort et ultérieurement innocentées ont été privées de liberté non pas parce qu’elles étaient coupables des crimes dont elles étaient accusées, mais parce qu’elles ne correspondaient pas à l’image que la société se fait d’une «bonne personne». L’histoire nous a montré que des personnes peuvent être condamnées à tort en raison de leurs actions ou de leurs erreurs passées», a-t-elle poursuivi.
Une vendetta contre son fils
La mère de l'artiste a exprimé sa douleur face aux «blagues» dirigées contre son fils et au fait qu'il n'ait pas eu l'opportunité de partager sa version de l'histoire. «C’est vraiment angoissant de voir le monde se retourner contre mon fils si rapidement et si facilement à cause de mensonges et d’idées fausses, sans jamais entendre sa version ou lui donner l’occasion de présenter sa version», a-t-elle confié.
«Ces mensonges sont motivés par ceux qui recherchent un gain financier et non la justice. Ces personnes ont vu avec quelle rapidité l’équipe juridique civile de mon fils a réglé le procès de son ex-petite amie, alors ils croient pouvoir recevoir un salaire rapide en accusant faussement mon fils. Les fausses allégations d’agression sexuelle empêchent les véritables victimes de violence sexuelle d’obtenir la justice qu’elles méritent. Pour couronner le tout, le gouvernement fédéral utilise maintenant ces mensonges pour poursuivre mon fils. Cette injustice est insupportable pour notre famille. Le pire dans cette épreuve est de voir mon fils bien-aimé être dépouillé de sa dignité, non pas pour ce qu’il a fait, mais pour ce que les gens choisissent de croire à son sujet», a expliqué la femme.
Janice Smalls Combs a conclu en priant les «supporters, fans, collègues, amis et au public de ne pas le juger avant d’avoir eu la chance d’entendre sa version». «Je vous prie de penser à ceux qui ont été injustement persécutés, de vous rappeler que tous ceux qui ont commis des erreurs dans la vie ne méritent pas que leur existence entière soit jugée par une seule action ou quelques erreurs. Mon fils n’est pas le monstre qu’on a dépeint de lui, et il mérite d’avoir la chance de donner sa version. Je ne peux que prier pour être en vie pour le voir dire sa vérité et être justifié», peut-on lire.
Diddy toujours incarcéré
Le communiqué est intervenu moins d'une semaine après que l'avocat texan Tony Buzbee a annoncé représenter 120 nouvelles victimes présumées qui accusent l'artiste d'abus sexuels sur une période de 25 ans. Parmi ces nouvelles victimes, 25 étaient mineures au moment des faits présumés, certaines étant âgées de seulement 9, 14 et 15 ans.
Le mois dernier, Diddy a été arrêté pour trafic sexuel, complot de racket et transport en vue de se prostituer. Des accusations pour lesquelles il a plaidé non coupable après s'être vu refuser la libération sous caution à deux reprises et a été placé en détention provisoire jusqu'à son procès.