Incarcéré depuis lundi pour racket, trafic sexuel et enlèvement à des fins de prostitution, le rappeur américain Sean «Diddy» Combs serait «en état de choc». Des mesures préventives de surveillance auraient été mises en place afin qu’il ne se suicide pas.
Sean «Diddy» Combs, qui reste incarcéré dans l’attente de son procès, a été placé sous haute surveillance en prison, ont indiqué des sources à la presse américaine. «Des mesures préventives ont été prises pour l’empêcher de se suicider», a rapporté ce jeudi le site People.
«Il fait l’objet de mesures de surveillance qui s’appliquent aux détenus suicidaires et qui nécessitent une observation fréquente», croit savoir le site, dont les sources évoquent des mesures préventives prises parce que la star serait en état de choc, et que son état mental serait instable.
Comme le rappelle le magazine, selon l'Institut national des services correctionnels du ministère de la Justice des États-Unis, la surveillance du suicide est «une série de précautions prises pour les détenus suicidaires qui nécessitent une observation fréquente».
People souligne également que MDC (le centre de détention métropolitain de New York), qui abrite 1 600 détenus – dont beaucoup attendent leur procès – est connu pour être dangereux et en sous-effectif, avec un nombre élevé de décès et de détenus métant fin à leurs jours.
Son avocat dément toute tentation suicidaire
Diddy a été placé sous surveillance anti-suicide au centre de détention métropolitain de New York mais ne serait pas suicidaire, veut de son côté assurer son avocat.
Marc Agnifilo a déclaré à TMZ que la directive de surveillance du suicide émise par les responsables du centre de détention n'était qu'une mesure de routine pour les «nouveaux détenus de haut rang».
Il a indiqué en outre qu'il avait passé six heures avec son client jeudi et que le magnat de la musique en disgrâce était, au contraire, «fort, en bonne santé, confiant et concentré sur sa défense».
viols filmés
Pour mémoire, Diddy a été arrêté lundi soir dans un hôtel de Manhattan après qu'un grand jury fédéral l'a inculpé de racket, trafic sexuel et d'enlèvement à des fins de prostitution. «Pendant des décennies, Sean Combs, alias ‘Puff Daddy’, alias ‘P. Diddy’, alias ‘Diddy’, alias ‘PD’, alias ‘Love’, l'accusé a abusé, menacé et contraint des femmes et d'autres personnes de son entourage à assouvir ses désirs sexuels, à protéger sa réputation et à dissimuler sa conduite», est-il indiqué dans l'acte d'accusation, qui vient d'être rendu public et a été relayé par plusieurs médias américains.
«Pour ce faire, Combs s'est appuyé sur les employés, les ressources et l'influence de l'empire commercial à multiples facettes qu'il dirigeait et contrôlait, créant ainsi une entreprise criminelle dont les membres et associés se sont livrés et ont tenté de se livrer, entre autres crimes, au trafic sexuel, au travail forcé, aux enlèvements, aux incendies criminels, à la corruption et à l'obstruction à la justice», ajoute le dossier du bureau du procureur américain Damian Williams.
L’acte d’accusation allègue que Diddy a utilisé la drogue, la violence et l’avancement de carrière dans l’industrie de la musique pour inciter et contrôler ses victimes, son entourage et d’autres. Il est mentionné que le rappeur aurait utilisé la honte et le chantage pour empêcher les gens de s’exprimer. «Les enregistrements sensibles, embarrassants et compromettants qu’il a réalisés pendant les Freak Offs (sortes d'orgies sexuelles filmées, ndlr) ont servi de garantie pour assurer l’obéissance et le silence continus des victimes», est-il également indiqué.
Jusqu'à vingt ans de prison
Diddy aurait utilisé sa notoriété et son influence, ainsi que des drogues comme la cocaïne, la kétamine et l'oxycodone, pour contraindre et intimider les femmes à rejoindre les «freak offs», et les auraient parfois filmées à leur insu. Les enquêteurs fédéraux avaient en outre saisi trois fusils AR-15 et 1.000 bouteilles d'huile pour bébé et de lubrifiant lors d'une descente dans ses maisons de Miami et de Los Angeles, en mars dernier.
Diddy plaide non-coupable. Il a proposé 50 millions de dollars de caution pour être libre le temps de son procès, ce qui a été refusé par les procureurs en raison de sa dangerosité potentielle sur les témoins et victimes. Il risque jusqu’à vingt ans de prison. Les enquêteurs se penchent actuellement également sur son entourage, ses équipes qui ont permis le trafic et tenu au secret les violences sexuelles dont il est accusé, mais également sur ses amis célèbres qui auraient pu y prendre part.
Une autre audience est prévue le mardi 24 septembre à 10 heures.