Dans une rare interview accordée au journal Le Monde, Brigitte Bardot n’a pas mâché ses mots sur sa détestation de la notoriété. Mais aussi du comportement de certains fans qui ont poussé la comédienne, qui fêtera ses 90 ans le 28 septembre prochain, à préférer la solitude.
Le choix de l’isolement. Alors qu’elle s’apprête à célébrer son 90e anniversaire, le 28 septembre prochain, Brigitte Bardot a accepté de s’entretenir avec le journal Le Monde pour évoquer une vie marquée par la solitude. Elle et son mari, Bernard d’Ormale, sont installés à la Madrague, la célèbre demeure achetée par la comédienne en 1958 à Saint-Tropez où elle vit entourée de ses animaux.
Brigitte Bardot, qui souhaiterait simplement «avoir la paix», regrette toutefois que sa quiétude ne soit régulièrement contrariée par ses admirateurs. «Mon isolement, c'est un choix. C'est un luxe. (..) La solitude telle que je l'assume, ça a toujours été mon rêve, et maintenant, je l'assume, mon rêve. Je suis ravie de ma condition actuelle», commence-t-elle, avant de déplorer le fait que certains fans «laissent des mots, des fleurs, veulent un autographe, ça, c'est un vrai supplice et ça, ça m'empêche de vivre normalement. Je suis prisonnière de mon physique, aujourd'hui encore plus qu'avant».
«Il n'est plus question d'aller à la plage maintenant»
Devenue une icône du cinéma dans les années 1950, notamment grâce au film «Et Dieu… créa la femme» de Roger Vadim, Brigitte Bardot avoue mépriser ceux qui ne cessent de la poursuivre où qu’elle aille.
«À cause des gens qui me sautent dessus. Il n'est plus question d'aller à la plage maintenant», lance-t-elle. «Tous ces gens qui ont fait de moi une proie, juste parce que j'étais célèbre, j'ai un profond mépris pour eux», ajoute la comédienne qui explique apprécier plus que tout être «seule avec mes chiens, mon jardin, mes arbres, mon silence».
Interrogée sur les visites de ses amis, Brigitte Bardot se montre lucide, et toujours sans concession. «Ils sont presque tous morts. (...) J'aime le silence. Parler pour parler et ne rien dire, ça m'emmerde, au secours, je n'en ai pas envie», dit-elle.