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Marie-José Pérec : la sportive revient sur sa descente aux enfers après les JO de Sydney

Marie-José Pérec a porté la flamme olympique lors de son passage en Guadeloupe. [Cedrick Isham CALVADOS / AFP]

Invitée de l’émission «Un dimanche à la campagne» sur France 2, Marie-José Pérec est revenue sans détour sur les événements traumatisants qu’elle a vécu pendant les JO de Sydney en 2000, et la période de dépression qui a suivie.

Une chute vertigineuse. Marie-José Pérec a fait une apparition remarquée dans l’émission animée par Frédéric Lopez, «Un dimanche à la campagne», diffusée ce dimanche sur France 2, aux côtés d’Adriana Karembeu et du chanteur Ycare. L’ex-championne d’athlétisme s’est notamment confiée de manière touchante sur le traumatisme vécu lors des JO de Sydney, qui a précipité la fin de sa carrière.

Médaillée d’or sur 400 mètres à Barcelone en 1992, puis sur 200 mètres et 400 mètres à Atlanta quatre ans plus tard, Marie-José Pérec faisait figure d’immense favorite sur la distance aux JO de Sydney en 2000. Aujourd’hui âgée de 56 ans, elle explique qu’elle s’était préparée physiquement à vivre une compétition hors norme, notamment en vue de son duel face à Cathy Freeman, une de ses principales concurrentes sur 400 mètres. Elle n’avait toutefois pas anticipé la ferveur de tout un pays autour de l’athlète aborigène.

Des craintes pour sa sécurité

«Je ne me suis pas rendue compte que la plus grande épreuve des Jeux, c'était la mienne et celle de Cathy Freeman», dit-elle à propos de celle qui avait été choisie pour allumer la flamme olympique, et représentait à elle seule la réconciliation de l’Australie avec le peuple autochtone. «Ce n'était pas l'intérêt de tout un pays de vous laisser gagner, surtout sur leur territoire. Laisser gagner une aborigène, c'était une histoire incroyable parce qu'il y a une forme de culpabilité des Australiens», poursuit Marie-José Pérec.

La championne française révèle ainsi avoir subi de nombreuses pressions une fois sur place, au point de craindre pour sa sécurité. Ce qui finira par la déstabiliser psychologiquement. «C'est une cause qui est bien plus grande que moi. Il y a des gens qui viennent à mon hôtel pour me faire peur. Il y a des gens qui me suivent. À ce moment-là, un sportif est sur une lame de rasoir et on doit avancer jusqu'à la finale en essayant de garder cet équilibre. Mais là, ils m'ont déglinguée. En fait, j'ai explosé. Je décide de rentrer chez moi, je me sauve la peau», lance celle qui ne verra finalement pas la piste de la finale.

Dans un ultime moment d’émotion, Marie-José Pérec explique avoir vécu une véritable descente aux enfers suite à cela, traversant une période de dépression intense dont elle a réussi à se sortir grâce au soutien de ses proches. «Pendant trois mois, je ne me lève pas, je ne veux pas manger, je ne me lave pas. Je suis déprimée, quoi. C'est la descente aux enfers», confie celle qui finira par annoncer sa retraite à l’âge de 32 ans, et qui restera, à jamais, une des plus grandes championnes du sport tricolore.

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