La plainte déposée contre le Sun par le prince Harry a été jugée en partie recevable par la Haute Cour de justice de Londres. Le procès, qui n’est pas le premier intenté par l'époux de Meghan Markle à l’encontre des tabloïds, se tiendra en janvier.
La justice britannique a ce jeudi ordonné la tenue d'un procès en janvier prochain à l'encontre de l'éditeur du tabloïd The Sun, poursuivi par le prince Harry pour collecte illégale d'informations. Il s'agira du deuxième groupe de presse jugé lors d'un procès au civil dans une procédure lancée sur ce fondement par le fils cadet du roi Charles III, en froid avec le reste de la famille royale britannique.
Le prince de 38 ans, qui tient la presse à scandales pour responsable de la mort de sa mère Diana, poursuivie par des paparazzis avant un accident de voiture en 1997 à Paris, a lancé dernièrement plusieurs procédures judiciaires. Dans cette affaire, Harry accuse NGN, qui fait partie de l'empire du magnat australien de la presse Rupert Murdoch, de collecte illicite d'informations, notamment en recourant à des détectives privés. Le groupe a rejeté les accusations et demandait l'abandon des poursuites, arguant qu'elles interviennent de manière trop tardive.
Les accusations de piratage écartées
S'il a ordonné la tenue d'un procès, le juge Timothy Fancourt a écarté jeudi les accusations de piratage de messageries téléphoniques invoquées par le prince Harry. Dans des documents soumis à la justice, Harry avait expliqué les retards pour engager des poursuites par un «accord secret» conclu entre NGN et le prince William, son frère avec qui il entretient des relations notoirement dégradées. NGN dément l'existence d'un tel accord.
Le juge a refusé jeudi que le prince Harry puisse modifier ses poursuites en s'appuyant sur cette affirmation. En mai, la justice a décidé que NGN serait jugé pour collecte d'informations illégale dans une procédure engagée par le comédien Hugh Grant.
Le prince Harry avait déjà obtenu la tenue d'un procès contre le groupe MGN, qui publie le Daily Mirror ainsi que ses éditions dominicale et people. Dans cette affaire, dans laquelle le jugement n'a pas encore été rendu, le prince Harry avait longuement témoigné devant la Haute Cour de Londres début juin, dénonçant notamment du piratage de messageries téléphonique «à une échelle industrielle», une accusation rejetée par le groupe. Celui-ci a en revanche reconnu une partie des accusations et présenté ses excuses au fils du monarque.