À la suite d’une plainte formulée par le rappeur Booba, la justice a entamé de sérieuses recherches sur Shauna Events, l’agence de Magali Berdah dédiée à l’accompagnement d’influenceurs.
Une enquête précédée par une immense guerrilla virtuelle. Mardi 6 septembre, la justice a ouvert une enquête sur Shauna Events, l’agence de Magali Berdah dédiée à l'accompagnement des influenceurs et les candidats de télé-réalité. Le parquet de Grasse rapporte auprès de l’AFP que cette enquête pour «pratiques commerciales trompeuses», fait suite à une plainte formulée par le rappeur Booba.
Cette plainte est l’issue de nombreuses dénonciations faites sur les réseaux sociaux par le rappeur. Depuis plusieurs mois, celui que l'on surnomme le duc de Boulogne accuse Magali Berdah d’alimenter, par le biais de sa société Shauna Events, des pratiques commerciales trompeuses.
Un «système d'escroquerie complexe et organisé» évoqué dans les plaintes
Les plaintes déposées et consultées par l’AFP évoquent un «système d'escroquerie complexe et organisé», ou encore un «système alimenté par la passivité des réseaux sociaux et particulièrement Instagram et Snapchat utilisés par les influenceurs pour promouvoir les arnaques».
Dans les plaintes, on retrouve aussi plusieurs témoignages, recueillis par Booba, de clients qui affirment avoir été victimes d'escroqueries, après avoir commandé des produits dont certains influenceurs de l’agence faisaient la promotion.
Certains affirment avoir reçu des marchandises non-conformes tandis que d’autres déclarent ne pas avoir été remboursés suite à la non-réception de leurs commandes : «Il prend à coeur de dénoncer ce qui lui apparaît comme une injustice (...) Il se donne les moyens pour que toute la lumière soit faite sur (le milieu) des influenceurs qui repose sur le faux : fausses vedettes, faux produits, mais préjudices réels pour le consommateur», avait déclaré l’avocat de Booba, Me Patrick Klugman, en juillet à l’AFP.
De son côté, Magali Berdah a déjà prévu une conférence de presse mercredi 14 septembre, pour, selon le communiqué de presse de son agence de communication, rendre «publics, en présence de ses avocats, tous les éléments de l’affaire de cyberharcèlement par Booba dont elle est victime depuis 4 mois». Un feuilleton judiciaire qui ne fait donc que commencer.