Le parquet de Barcelone en Espagne a annoncé ce vendredi qu'il demanderait plus de huit ans de prison pour fraude fiscale contre la star colombienne Shakira, qui a refusé tout accord et s'est dit prête à aller au procès.
Elle continue de clamer son innocence. Le parquet espagnol a requis ce vendredi plus de huit ans de prison contre la star colombienne Shakira, accusée de fraude fiscale. La justice lui reproche des faits pour un montant de 14,5 millions d’euros sur les années 2012, 2013 et 2014.
La justice doit maintenant décider de la tenue d'un procès et de sa date. En effet Shakira, qui clame son innocence, a fait savoir mercredi qu'elle refuserait de sceller un accord avec le parquet, disant préférer la tenue d'un procès à cette procédure de plaider-coupable.
Selon ses avocats, la possibilité de parvenir à un accord reste toutefois ouverte jusqu'à l'ouverture de l'audience devant un tribunal de Barcelone, alors que le renvoi formel en justice de la star, âgée de 45 ans, n'a pas encore été prononcé.
Les Bahamas comme résidence fiscale
La chanteuse, qui dénonce une «violation totale de ses droits» et des «méthodes abusives» de la part du parquet, est «confiante dans le fait que la justice lui donnera raison», avaient indiqué ses conseils mercredi dans un communiqué.
Le parquet de Barcelone accuse l'interprète des hits «Hips don't lie», «Waka Waka» ou «Loca» de ne pas avoir déclaré ses revenus à l'administration fiscale espagnole durant les années 2012, 2013 et 2014. Selon l'accusation, Shakira vivait en Espagne depuis 2011, année où sa relation avec le footballeur du FC Barcelone Gerard Piqué a été rendue publique, mais avait maintenu sa résidence fiscale aux îles Bahamas, considérées comme un paradis fiscal, jusqu'en 2015.
Inscrite dans les Pandora Papers
Ses avocats estiment que jusqu'en 2014, la plus grande partie de ses revenus provenait de ses tournées internationales et qu'elle ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne, condition requise pour établir sa résidence fiscale dans le pays.
Shakira fait, par ailleurs, valoir qu'elle a déjà versé 17,2 millions d'euros au fisc espagnol et qu'elle n'a donc «plus aucune dette à l'égard du Trésor public depuis de nombreuses années».
Le nom de Shakira figure parmi ceux cités dans les Pandora Papers, une vaste enquête publiée fin 2021 par le Consortium international des journalistes d'investigation, accusant plusieurs centaines de personnalités d'avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d'évasion fiscale.