La Corée du Nord a annoncé jeudi 16 juin, via son agence de presse officielle KCNA, la propagation d'une «épidémie entérite aiguë» dans la région du Hwanghae du Sud.
Après le Covid-19 et la variole du singe, une nouvelle menace sanitaire en vue ? L'agence de presse officielle nord-coréenne a annoncé ce jeudi 16 juin à la télévision la propagation d'une nouvelle «épidémie entérite aiguë», soit une maladie intestinale, dans le sud-ouest du pays.
Plus précisément dans la province du Hwanghae du Sud. Kim Jong-un a, pour sa part, exhorté les responsables de la santé publique nord-coréenne à «contenir l'épidémie le plus tôt possible». Aucune précision complémentaire n'a été donnée par l'agence de presse concernant les symptômes de cette maladie, ni même sur les modes par lesquelles elle se transmettait.
Cependant, KCNA a annoncé que des médicaments, donnés par la famille du dictateur nord-coréen, seront distribués à «plus de 800 familles souffrant de cette épidémie grave qui s'est déclarée dans certaines régions de la province du Hwanghae du Sud» suggérant qu'au moins 1600 personnes seraient touchées par cette maladie.
Signe de la potentielle gravité de la situation, la soeur du dirigeant nord-coréen a été citée parmi un groupe de hauts fonctionnaires ayant personnellement fait don de médicaments afin de combattre cette épidémie.
Les informations diffusées, et surtout le choix de ne pas diffuser davantage d'entre elles, ont alimentés les spéculations quant à la réelle nature de la maladie. Il pourrait en effet s'agir du choléra ou de la typhoïde.
Un potentiel désastre alimentaire vient s'ajouter à l'annonce de cette maladie, la province du Hwanghae du Sud étant une des principales régions agricoles de la Corée du Nord. La Corée du Sud a proposé son aide à Pyongyang, qui n'a pour l'instant donné aucune réponse.
Un système de santé inéxistant, accablé par le Covid-19
La Corée du Nord avait annoncé en mai son premier cas de Covid-19 et déclenché «l'état d'urgence maximal». Les autorités, qui appellent cette maladie : «la fièvre», avaient annoncé que cette dernière avait atteint 4,5 millions de personnes. A noter qu'aucun des 25 millions de citoyens que compte sa population n'est vacciné.
La Corée du Nord pourrait se heurter à un autre obstacle dans ses tentatives de contenir cette nouvelle maladie. Son système de santé est en baroud d'honneur, les équipements sont vétustes, les unités de soins intensives : d'un autre âge, quand elles existent. Le pays est dans l'incapacité totale de tester sa population, refusant tour à tour, toutes les propositions de vaccins qui lui ont été faites, qu'elles viennent de Corée du Sud, de Russie ou de Chine.
De surcroît, la Corée du Nord ne dispose d'aucun médicament permettant de soigner le covid et n'a pas de donné de réponse quant à la proposition sud-coréenne de lui en fournir.