Les magazines Voici et Public ont été condamnés mardi en référé à Paris à verser 1.500 euros et 1.000 euros à la première dame Valérie Trierweiler pour avoir publié des photos la montrant en maillot de bain avec le président François Hollande cet été au fort de Brégançon (Var).
Dans chacune des deux ordonnances, la juge des référés Anne-Marie Sauteraud considère que si Mme Trierweiler n'a "jamais consenti" à la publication de photos d'elle en maillot de bain, elle "n'a pas toujours fait preuve de discrétion sur sa vie privée, notamment quant à l'exposition publique de ses sentiments".
La magistrate souligne qu'elle "ne pouvait ignorer, en se baignant en maillot deux pièces sur la plage de la résidence officielle du président de la République, que des photographies étaient susceptibles d'être réalisées".
Voici a été condamné à verser à Mme Trierweiler une provision de 1.500 euros "sur la réparation de son préjudice moral résultant des atteintes portées à son droit à l'image et à sa vie privée" pour la publication de ces photos.
L'ordonnance condamne également le magazine à retirer les photos de Valérie Trierweiler en maillot de bain de son site internet.
Sur le même fondement, Public a été condamné à lui verser une provision 1.000 euros.
Dans l'ordonnace concernant Public, la juge a estimé que c'est à juste titre que le magazine a fait valoir que Mme Trierweiler "mélange parfois vie privée et vie publique dans sa propre communication", évoquant l'affaire du tweet de soutien à l'adversaire de Ségolène Royal, précédente compagne de François Hollande, pendant les législatives.
L'ordonnance souligne également la médiatisation du voyage en train du couple à Brégançon et que l'information sur les vacances présidentielles "participe de la tradition de l'information estivale".
La juge a estimé qu'il n'était "pas nécessaire à la légitime information du public de montrer la compagne du président de la République sur la plage du fort de Brégançon sans son accord et les clichés ne peuvent être qualifiés d'anodins, notamment en ce qu'ils la représentent en maillot de bain alors qu'elle n'a jamais accepté de poser devant les objectifs dans cette tenue".
"Ils ne sauraient davantage constituer une illustration pertinente de la +normalité+ revendiquée par le couple présidentiel", poursuit la magistrate.
Une troisième ordonnance, concernant cette fois le magazine Closer devait être rendue dans l'après-midi.
Début septembre, l'hebdomadaire VSD avait été condamné à verser 2.000 euros à Mme Trierweiler pour avoir publié des photos similaires. Elle avait reversé cette somme à la Maison des journalistes.